Enseignement : des suppressions dans les sections horticultures

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Pour respecter le décret Enseignement et son volet ‘réforme du qualifiant’, la Province de Hainaut doit s'adapter. Première mesure concrète : réduire les sections horticulture proposées à Morlanwelz. Explications : Audrey Decroës et Thomas Jadin.

Avec des installations à la pointe du secteur, l'Athénée provincial Warocqué à Morlanwelz proposait jusqu'à présent, un panel complet de formations en horticulture, avec toutefois cette spécificité : l'arboriculture. Du côté de l'Athénée Provincial Jean d'Avesnes de Mons, même offre, mais dans ce cas, plutôt porté sur le maraîchage. Bref, des formations en réalité très complémentaires, qui correspondent à des vocations différentes mais qui ont la même appellation et surtout qui sont dispensées sur la même zone.

« Quand deux écoles font les mêmes formations mais qui sont un petit peu en déficit au niveau inscriptions, on est obligé de faire des choix. Choix qui n'ont pas de sens parce qu'ils sont en déficit sur les deux années ici. Mais on sait très bien que derrière on avait des nouvelles inscriptions. Donc c'est vraiment un non-sens, tout simplement parce qu'il n'y a pas de concertation » déclare Pascal Lafosse, député provincial ayant en charge l’Enseignement.

Le député provincial ayant en charge l'enseignement déplore véritablement ce manque de dialogue avec le cabinet de la ministre Glatigny. Et c'est donc contraint que la décision a été prise. L'établissement morlanwelzien ne gardera que la filière technique en horticulture, perdant ainsi la section professionnelle. Quant à l'établissement montois, c'est tout simplement l'inverse. Décision qui aura inévitablement un impact sur l'emploi.

« Le fait d'avoir fait ce choix-là implique la perte de 7,5 équivalents temps plein » dénombre le député provincial.

À Morlanwelz, la direction envisage toutes les pistes et espère pouvoir ramener ce chiffre à deux équivalents temps plein perdu sur son site. Bien évidemment, cette décision concernant les sections horticulture en province de Hainaut ne sera pas la seule. D'autres options seront plus que certainement impactées par l'application du décret enseignement. Le PP au provincial tente, autant que faire se peut, de limiter la casse.

« On nous parle de métiers en pénurie, de manque de travailleurs, etc. Et là, quand on forme dans des métiers qui sont en pénurie, on nous dit non, maintenant vous arrêtez. Après les calculs en interne, sur l'ensemble des mesures qui ont été prises par la ministre Glatigny, nous risquons de perdre en cours de route 60 % des élèves » conclut Pascal Lafosse.

En septembre prochain, les élèves se destinant à devenir ouvriers qualifiés en horticulture n'auront plus le choix. Ils devront prendre la direction de Mons. Une décision dont les implications seront rapidement présentées aux membres du personnel avec, le pouvoir organisateur provincial en a bien conscience, une réaction syndicale qui s'annonce négative.
 


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