La destruction de la chapelle de l'Institut Saint-Joseph est-elle illégale? C'est la question que se pose la Communauté Historia après avoir été interpellée par plusieurs riverains. Historia met en cause le ministre wallon de l'aménagement du territoire.
La démolition de la chapelle St-Joseph devant la justice : Historia met en cause la responsabilité du ministre François Desquesnes
La controverse autour de la démolition de la chapelle de l’institut Saint-Joseph prend une tournure judiciaire. La communauté Historia a annoncé avoir déposé plainte contre X. Historia pointe la responsabilité du ministre wallon de l’Aménagement du territoire, François Desquesnes (Les Engagés), l’accusant de fausses déclarations, abus d’autorité et détournement présumé de fonds européens.
« Nous sommes tombés sur des rapports douteux qui affirmaient que le bâtiment pouvait être totalement rénové. La démolition a pourtant été financée par un fonds européen, dans le cadre du plan national pour la reprise et la résilience. D’après une dizaine d’experts mandatés, cette destruction n’aurait jamais dû avoir lieu », explique Virgil Declercq, président d’Historia.
Un édifice inscrit au patrimoine monumental
Inscrite à l’inventaire du patrimoine monumental, la chapelle Saint-Joseph devait, selon Historia, être rénovée pour accueillir un projet éducatif. L’association estime que plusieurs avis défavorables avaient été émis au sein de l’administration avant la délivrance du permis d’urbanisme.
« Le ministre est passé au-dessus de l’Agence wallonne du Patrimoine, du fonctionnaire délégué, de la Commission consultative de l’aménagement du territoire et même de sa propre commission d’avis sur recours », dénonce M. Declercq, qui accuse également le bureau d’études Trièdre, auteur d’un rapport technique jugé « lacunaire », de se trouver en situation de conflit d’intérêts, puisqu’il serait aussi maître d’œuvre du nouveau projet immobilier.
Le ministre réfute les accusations
Contacté par nos soins, François Desquesnes rejette catégoriquement ces accusations :
« Je ne commente pas des propos faux, inexacts et diffamants. Voici la réalité: une école a sollicité un permis pour aménager de nouveaux espaces destinés aux enfants. Saisi en recours, j’ai pris ma décision sur la base d’avis divergents, comme le prévoit la procédure. Historia avance des éléments factuellement faux. Je me réserve le droit d’engager des poursuites pour procédure téméraire et dénonciation calomnieuse. »
Une enquête à plusieurs niveaux
La plainte d’Historia a été déposée au pénal, mais aussi auprès de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) et de la Cour des comptes. Ces instances devront déterminer s’il y a eu manquement ou non dans l’utilisation des fonds européens et dans le respect des procédures administratives.
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