À l’académie d’Houdeng-Aimeries, élèves et direction s’inquiètent de la fin annoncée de la gratuité des cours artistiques pour les moins de 12 ans en 2026, une mesure qui menace l’accès à la culture et l’avenir de l’établissement.
A l’académie d’Houdeng-Aimeries, les couloirs résonnent de chants, de notes de piano et de répliques théâtrales. Les élèves y apprennent les disciplines artistiques, mais aussi à se découvrir, à s’exprimer et à se dépasser. Beaucoup témoignent de l’importance de ce lieu dans leur développement personnel.
« J’étais un peu timide avant d’arriver ici. Le théâtre m’a beaucoup aidé », raconte un jeune élève. « La batterie m’a donné du rythme dans la vie. Et la guitare, quand je suis énervé, c’est ce que je prends pour me calmer. »
Un autre souligne combien les cours lui ont permis de progresser : « Je n’articulais pas assez avant. J’aime bien chanter, je fais du solfège, du piano… On s’amuse beaucoup et on se fait plein de copains. »
Une réforme qui inquiète l’établissement
Directrice de l’académie, Mariella Arnone connaît bien la valeur de cet enseignement qu’elle fréquente depuis l’enfance. Mais aujourd’hui, elle s’inquiète pour l’avenir de son établissement.
En cause : la fin annoncée de la gratuité des cours artistiques pour les enfants de moins de 12 ans dès la rentrée 2026, une décision de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette réforme pourrait avoir un impact majeur : sur les 355 élèves inscrits, 238 ont moins de 12 ans.
« Si cette mesure passe, nous nous inquiétons énormément pour la continuité de notre établissement », explique la directrice.
Une décision jugée soudaine et non concertée
« Nous avons été étonnés de ne pas être consultés. Nous aurions pu présenter nos arguments, échanger avec la ministre… L’accès à la culture est un droit fondamental pour les enfants », regrette encore Mariella Arnone.
Mobilisation des élèves et pétition en ligne
Face à cette réforme, l’académie se mobilise. Les élèves plus âgés ont exprimé leur désaccord à travers des messages engagés, tandis qu’une pétition en ligne circule.
« Continuons à la signer. Peut-être que cela permettra de revoir cette réforme, pour l’épanouissement de nos enfants », espère la direction.
Malgré les inquiétudes, l’académie poursuit ses projets et annonce déjà de futures collaborations, à découvrir en 2026.
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