La mobilisation se poursuit dans le cadre de l’appel de novembre et de ces trois jours de grève. Ce matin, les enseignants louviérois sont en effet sortis dans les rues pour exprimer leur mécontentement, avec une petite touche théâtrale et funèbre.
Un cortège funèbre avec à sa tête un cercueil, symbole de l’état actuel de l’enseignement, c’est l’action menée ce matin par les enseignants louviérois. Une mise en scène macabre mais loin d’être anodine.
On enterre l'enseignant que l'on souhaite continuer à devenir et l'enseignement qu'on a connu, explique Alexandre Vandenabeele, lui-même enseignant. Quelque part, ces événements nous donnent une force supplémentaire parce qu'on ne va pas se laisser faire et j'espère qu'on va se faire entendre.
Un appel à la concertation avec la ministre puisque les réformes prévues ne passent pas, et alors que le gouvernement Arizona s’est mis d’accord sur son budget, les revendications sont nombreuses.
Ils ne peuvent plus continuer à travailler dans ces conditions-là ! nous dit Bertrand Lejeune, délégué permanent CSC – secteur public. Que ce soit pour les pensions, les autres réformes, l'objectif aujourd'hui, c'est de faire se rendre compte au citoyen que la première personne qu'il croise en sortant de chez lui, elle, est issue du secteur public.
De la classe à la rue
À quelques mètres de là, à l’institut Saint-Joseph, une autre mise en scène : les bancs ont quitté l’école pour s’installer au milieu de la rue, une représentation de la face cachée de la profession d’enseignant.
Quand on dit qu'on va nous rajouter deux heures de travail, ça paraît peu, mais c'est en réalité 10 % en plus, explique Pierre-Yves Henrotay, enseignant à La Louvière. Il y a le travail en classe, mais le travail dans l'ombre représente plus que les deux heures qu'on veut nous rajouter, deux heures qui vont d'ailleurs coûter 1 500 emplois.
"Le MR a menti et Les Engagés aussi"
En colère, les enseignants ont donc quelque peu perturbé la circulation dans la cité des Loups, mais les automobilistes arrêtés ont majoritairement affiché leur soutien à leur cause.
C'est tout à fait logique de faire ça, explique un automobiliste, cela fait des années que ça ne change pas donc ils n'ont pas le choix, il faut sortir dans les rues et je suis de tout cœur avec eux. C'est tout à fait normal ce qu'il se passe, nous avons été trompés lors des élections, poursuit un autre automobiliste. Le MR a menti et Les Engagés aussi, tout ce qu'ils font maintenant n'était pas prévu au départ.
Un cortège funèbre qui aura rassemblé plusieurs dizaines d’enseignants, une mobilisation qui n’est d’après eux qu’un avant-goût des actions prévues ce mercredi 26 novembre.
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