Triple champion du Hainaut du chrono et titré sur route, Théo Lowie, 22 ans, a choisi d’arrêter la compétition avant la fin de saison. Pris par son travail et sans avoir percé, il tourne la page du vélo mais devient directeur sportif de Charleroi .
À 22 ans à peine, Théo Lowie tourne une page importante de sa vie. Après plus d’une décennie passée sur les routes et les sous-bois, le jeune Binchois met un terme à sa carrière de cycliste.
Une passion familiale
Issu d’une famille où le vélo est une véritable tradition – son grand-père, son père et ses frères lui ont transmis le goût du sport –, Théo Lowie a débuté le cyclo-cross à huit ans, tout en jouant au football. C’est à 15 ans qu’il s’investit pleinement dans le cyclisme.
« Là, j’ai vu que j’avais des capacités. Après ma victoire à la Ronde de Dottignies en cadets, j’ai rejoint Avia Rudyco, une belle équipe flamande. »
La pandémie de Covid-19 perturbe sa progression. Passé chez les Espoirs, Théo se retrouve directement confronté à des courses de 200 km à seulement 18 ans.
« Ça m’a un peu cramé, je me suis dégoûté du vélo sur le circuit ».
Malgré un rebond, la perte de son contrat complique encore la suite de sa carrière.
Un choix difficile
En pleine saison, le jeune coureur décide d’arrêter.
« Je stagnais. Le cyclisme actuel est très exigeant et le moindre faux pas se paie cash. J’ai eu une opportunité professionnelle et mes entraînements se sont réduits. Je ne prenais plus de plaisir en course. »
Cette décision surprend son entourage.
« Beaucoup m’ont dit : “On ne s’y attendait pas.” Mais cela faisait des années que je me sacrifiais, et ma famille aussi. Je les remercie. Il est temps pour moi d’avancer. »
Des regrets mais aussi des souvenirs
Théo n’a jamais vraiment pu jouer sa carte personnelle, souvent cantonné à rouler pour ses équipiers. Il reconnaît aussi avoir eu du mal à suivre les exigences de la nutrition.
« Dans le cyclisme actuel, le moindre faux pas se paie cash et la différence se fait là. »
Malgré tout, le jeune retraité garde de précieux souvenirs. Comme ce départ fictif d’une course professionnelle à côté de Mathieu van der Poel :
« J’avais des étoiles plein les yeux. »
Ou ses amitiés avec des coureurs aujourd’hui passés pros comme Jens Verbrugghe ou William Junior Lecerf.
Un futur toujours sur deux roues
Mécanicien à La Louvière, Théo continue de pédaler pour aller travailler et envisage d’ouvrir un jour son propre magasin. À plus court terme, il se verrait bien directeur sportif d’une équipe de jeunes :
« J’ai eu de très bons entraîneurs et directeurs sportifs. J’ai envie de retransmettre cela aux plus jeunes. »
Même s’il regrette de ne jamais avoir pris le départ de Binche-Chimay-Binche, Théo Lowie ferme son chapitre de coureur avec reconnaissance et ambition. Une nouvelle étape commence, toujours guidée par la passion du vélo. Et nous avons appris cette semaine que Théo Lowie rejoindra, dès la saison 2026, la formation Sprint 2000 Charleroi en tant que directeur sportif. Son objectif : contribuer à l’éclosion des champions de demain.
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