Malgré un début de saison très compliqué en 2019, Frédéric Taquin a su rebondir grâce au soutien de son président. Ce moment charnière a marqué un tournant décisif dans sa carrière d'entraîneur à la RAAL La Louvière.
Le début de la troisième saison de la RAAL La Louvière a été compliqué. Alors en D2 amateurs, les Loups manquent leur entame de championnat. Le 19 octobre 2019, ils touchent le fond avec une défaite 1-3 face à Stockay. Un jour que Frédéric Taquin, l'entraîneur, n'oubliera jamais. "C'est la pire défaite de ma vie", soupire-t-il. "J'ai eu un gros déclic ce jour-là. Les gens m'ont manqué de respect."
"J'aurais pu abandonner"
Le mentor louviérois, jusqu'alors très accessible, décide de se retirer des réseaux sociaux suite aux critiques. Il n'y est pas revenu depuis. "C'est un week-end très important dans ma carrière d'entraîneur", dit-il. "J'aurais pu abandonner, comme beaucoup l'auraient fait, mais j'ai décidé de relever le défi des critiques. Et je ne vais pas mentir, je m'étais dit que je partirais une fois le travail accompli. Mais je ne l'ai jamais fait."
"Quelque chose s'est passé dans ma tête"
Après le revers face à Stockay, l'entraîneur aurait été licencié dans beaucoup de clubs. Mais à la RAAL, les choses fonctionnent différemment. Fred Taquin a pu compter sur le soutien de son président, Salvatore Curaba. "Et je le remercie", dit le coach. "Le lundi suivant cette défaite, nous avons eu une réunion du comité de direction. Ce fut une discussion difficile, car il faut parfois mettre son ego de côté et écouter ce que les autres ont à dire. L'entraîneur a parfois la tête dans le guidon. Et Salvatore m’a toujours soutenu quand c'était difficile."
Une phrase qui change tout
Au lieu de mettre son T1 sous pression, le président des Loups a opté pour l’optimisme. "Il m’a dit qu’on pouvait encore être champions si on prenait un point à Rebecq le week-end suivant", se rappelle Taquin. "Et là, quelque chose s’est passé dans ma tête. Je me suis dit : 'Putain de merde, ce mec, je vais donner ma vie pour lui.' Car beaucoup de dirigeants m’auraient dit que c’était fini. Avec une simple phrase, il m’a fait comprendre qu’il avait confiance en mon talent."
La suite, on la connaît. "Depuis ce jour, on n’a connu que 18 défaites en 5 ans", conclut celui qui a mené les Loups en Pro League.
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