La Louvière : les mesures d’économies adoptées par le conseil communal

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Le conseil communal de La Louvière rimait avec mesures d’économie ce mardi soir. La majorité y présentait en effet ses ajustements pour rentrer dans les clous du Plan Oxygène de la Région wallonne. Voici ces mesures qui ont été adoptées par le conseil.

Rappelez-vous. Il y a quelques semaines, le budget de La Louvière n’était pas adopté. Pour répondre aux exigences du Plan Oxygène, la Ville devait prévoir des mesures d’économie. C’est désormais chose faite car elles ont été votées ce mardi. Plusieurs secteurs connaîtront des changements à l’avenir en terre louviéroise.

Pas de taxe supplémentaire pour le citoyen

Les citoyens craignaient la création de nouvelles taxes (comme la taxe égout). Pourtant, il n’en sera rien. Toutefois, la ville reverra les taux, les redevances et les indexations sur la base du coût-vérité.

Les ASBL communales recevront moins de subsides. Les centimes additionnels PRI seront rehaussés.

Le CPAS et la Zone de Police, même combat

Le CPAS ne sera pas épargné. Sa dotation diminuera. Son personnel subira les mesures appliquées à l’administration communale. Des économies seront cependant réalisées grâce à la réorganisation de la cuisine centrale, la vente de terrains, valorisation de bâtiments… Avec ces ajustements, la commune espère économiser presque 9 millions d’euros.

Une diminution des dotations est également actée pour la Zone de Police pour parvenir à économiser environ 2 732 358 d’euros. Certains effectifs ne seront pas remplacés.

Quid du personnel de l’administration communale ?

Fini le régime des 36h. Le personnel communal travaillera désormais durant 38h. Grâce à ce nouveau dispositif, la politique de remplacement sera révisée, tout comme le contrôle médical automatique, les horaires flexibles ou encore les crédits de formation.

Le personnel ne sera pas réduit mais les effectifs n’augmenteront pas pour autant. Les chèques-repas et la prime de fin d’année seront maintenus.

Moins de festivités

Les festivités ne seront pas épargnées. Le budget qui y est alloué sera vu à la baisse. Le collège communal promet toutefois de ne pas toucher au folklore. L’envoi de courriers postaux est également mis entre parenthèses.

La digitalisation des communications prévaudra désormais tout en garantissant l’accès à l’information pour tous. Autres mesures : le wifi urbain sera supprimé, les marchés publics seront révisés et certains services réorganisés.

Services maintenus

Par contre, certains services dont la suppression avait été envisagée seront finalement maintenus. C’est notamment le cas des cours de piscine pour les élèves, de la recyclerie par le CPAS, de la campagne de dératisation ou encore du nombre de places en crèche.

À quoi vont servir ces économies ?

Grace à toutes ces économies, la Ville entrevoit une trajectoire budgétaire à l’horizon 2030 plus saine. Le parc Boël continuera à être entretenu. Sans oublier la digitalisation et la sécurisation de l’administration communale qui seront aussi pris en considération.

L’opposition bondit

Toutes ces mesures n’ont pas fait l’unanimité lors de ce conseil communal. Livia Lumia, conseillère communale du PTB, dans l’opposition, les fustige :

« Ces ajustements toucheront plus durement les familles et les travailleurs. Elles mettront aussi à mal l’emploi et favoriseront la précarité. Les plus larges épaules ne font aucun effort. Ce sont toujours les mêmes qui paient. D’accord, il n’y a pas de nouvelles taxes mais vous allez les augmenter ».

Xavier Papier, conseiller de l’opposition, déplore que le collège communal se contente de passer de 150.000.000 d’euros à 10.000.000 d’euros de déficit.

« On sera quand même dans le rouge et on doit en prendre conscience. On paie une mauvaise gestion des mandatures précédentes ».

Malgré les réticences de certains conseillers communaux, les ajustements budgétaires ont été adoptés par le conseil.


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