Parmi les missions de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière, la prévention. Celle contre l’alcool et les drogues au volant, le respect des usagers faibles et surtout la vitesse.
L’auteur présumé de la catastrophe de Strépy était un fanatique de beaux bolides et de vitesse. L’AWSR mène de nombreuses campagnes pour inciter les conducteurs à respecter les limitations.
Alors comment convaincre les plus fougueux de lever le pied, c’est la question que nous avons posée à l’AWSR.
La vitesse est la principale cause des morts sur la route. Elle tue plus que l’alcool, la drogue ou la fatigue. Elle est à l’origine d’un accident mortel sur trois.
« Septante personnes décèdent chaque année en Wallonie à cause de la vitesse, rapporte Belinda Demattia, porte-parole de l’AWSR. Et en plus d'être à l'origine de certains accidents, la vitesse est aussi un facteur aggravant. C'est à dire que même si l'accident est lié à autre chose, si en plus le conducteur roulait vite, les conséquences de l'accident vont être plus graves et donc il y a plus de risque d'avoir des blessés et des personnes qui décèdent dans l'accident. Donc c'est vraiment une problématique majeure. »
Comme elle le fait pour l’alcool au moment des fêtes, pour la visibilité quand arrive l’hiver, le respect des zones 30 à la rentrée scolaire, l’Agence mène régulièrement des campagnes invitant à lever le pied. Mais comment convaincre les récalcitrants ?
« La bonne méthode, on ne la connaît pas. On essaye évidemment d'activer différents leviers pour sensibiliser les gens. Notre objectif est d'inciter les conducteurs à changer leur comportement et à rouler moins vite. On travaille essentiellement sur la sensibilisation, donc on a les campagnes de sensibilisation, notamment le long des routes. Mais on utilise aussi d'autres médias pour vraiment être dans le quotidien des gens. On peut être par exemple en agglomération pour sensibiliser au 30 kilomètres heure, on utilise la radio, on utilise le cinéma. »
Une bonne méthode consiste aussi à donner des chiffres difficilement contestables, comme le temps de réaction ou la distance de freinage.
« On essaye aussi de présenter des éléments factuels. Des informations que les gens ne peuvent pas contredire souvent. On entend les conducteurs dire voilà, je roule vite, mais je gère, je suis un bon conducteur. Mais même en étant un bon conducteur, quand on roule vite, on distingue moins bien son environnement. Et surtout, on va mettre beaucoup plus de temps à s'arrêter. Donc, en cas d'imprévu, on va mettre beaucoup plus de temps à freiner, à s'arrêter. »
Les campagnes seront de plus en plus ciblées. Une étude est en cours afin de mieux déterminer comment toucher tel public spécifique.
« On est en train de mener une étude qualitative où on interroge des groupes de gens de différents profils, donc des gens plus jeunes, des gens moins jeunes, des gens qui font beaucoup de kilomètres, des gens qui font peu de kilomètres, des gens qui disent rouler vite et des gens qui disent respecter les limitations. Et on essaye de voir finalement pourquoi ils roulent vite, pourquoi ils respectent les limitations et ce qui peut faire changer leurs comportements ? Quels sont les leviers qui peuvent être activés pour leur donner envie de ralentir ? »
La difficulté vient aussi de la perception de l’infraction due à la vitesse. Par rapport à l’alcool au volant, elle est socialement mieux acceptée. Dans notre pays, en tout cas.
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