Le pouvoir d'achat et la liberté de manifester étaient au centre d'une manifestation organisée ce lundi à Bruxelles par la CSC et la FGTB. Les organisations syndicales demandent une réforme de la loi sur la norme salariale. Une loi qui, selon elles, empêchent de pouvoir négocier les augmentations salariales.
Le rendez-vous était fixé à la gare de La Louvière-Sud à l'appel de la CSC et de la FGTB. Direction Bruxelles pour participer à la manifestation nationale organisée ce lundi pour le pouvoir d'achat mais aussi pour défendre le droit de grève et les libertés syndicales.
"Plusieurs de nos camarades ont été condamnés pour avoir exercé leur droit de grève, précise Ahmed Ryadi, secrétaire régional de la FGTB Centre. Il est plus qu'évident que si on ne peut plus mener d'actions syndicales, on ne pourra plus négocier pour améliorer les conditions de travail et salariales."
"Pour pouvoir négocier de meilleurs salaires, il faut préserver la liberté syndicale, explique François Mary, permanent interprofessionnel à la CSC Mons-La Louvière. C'est pourquoi, il y a le lien entre les deux : la liberté de manifester et la négociation des salaires."
A travers cette manifestation, les organisations syndicales réclament des mesures en faveur du pouvoir d'achat. C'est la loi sur la norme salariale qui est principalement visée. Ils demandent une réforme de cette loi qui date de 1996.
"Cette loi met un carcan trop étroit pour négocier des améliorations salariales, constate Ahmed Ryadi. D'ailleurs, la marge pour ces deux années la marge disponible en négociation n'est que de 0,4%. Ce n'est rien. Il est clair que si on ne modifie pas cette loi, on ne pourra plus négocier d'augmentations de salaires. Or celles-ci deviennent nécessaires aujourd'hui quand on voit l'évolution des prix de l'énergie".
Il est d'ores et déjà prévu que d'autres actions s'inscrivent dans la continuité de cette manifestation.
"Nous voulons lancer un signal fort à la fois au monde politique et aux patrons, souligne François Mary. Ce ne sera pas la seule action. L'objectif est de montrer que nous sommes là et nous ne lâcherons pas tant qu'il n'y aura pas eu de réforme de cette loi."
J. Hannon
Recommandations
Les Bourdons de Morlanwelz distribuent des cadeaux aux enfants dans le besoin
Boucle du Hainaut : Ecaussinnes rappelle sa position au ministre Desquesnes
La Louvière: le Père Noël est arrivé au son des tambours à l'école de la Grande Louvière
Les provinces wallonnes pourraient disparaître d'ici 2030