Depuis de nombreux mois, le dossier PFAS refait régulièrement surface. Dernier épisode en date, l’introduction d’un recours par l’Ecaussinnois Arnaud Guérard, conseiller communal Ecolo.
C’est en tant que citoyen, conseiller communal et ancien échevin de l’Environnement que l’élu Écolo Arnaud Gérard a décidé d’introduire deux recours. Il reproche aux autorités wallonnes un manque de transparence dans la gestion de ce dossier environnemental.
« Disposer des informations factuelles sur une pollution, ce n’est ni plus ni moins qu’un droit pour les habitants qui sont confrontés à ces risques en matière de santé et d’environnement », insiste-t-il.
« Nous demandons que les autorités wallonnes, l’ISSEP et le SPF diffusent de manière transparente les données relatives à l’eau, au sol et aux contaminations éventuelles dans les aliments. »
Si la commune d’Écaussinnes n’est pas directement mise en cause par ces recours, Étienne Van Honacker, qui suit le dossier de près, se montre critique vis-à-vis de l’initiative d’Arnaud Gérard.
« Pour moi, ce recours est tout à fait inopportun. Il n’est pas du tout question d’un manque de transparence dans cette affaire. Je rassure la population : l’eau de distribution est tout à fait potable. »
Concernant les prélèvements réalisés sur les sols et les œufs chez certains riverains, l’édile affirme que la situation est claire, même si les résultats ne sont pas accessibles pour l’instant.
« Ces prélèvements ont été réalisés en octobre et novembre. Mais, suite à une affaire judiciaire, les informations sont bloquées. Le groupe de travail mis en place a donc dû arrêter ses travaux. »
« Je crains fort que les réclamations d’Arnaud Gérard n’aboutissent strictement à rien. »
Des réponses attendues en janvier
Les réponses officielles aux recours introduits par Arnaud Gérard sont attendues courant janvier. En parallèle, les autorités précisent les contours d’un bio-monitoring élargi, annoncé il y a quelques semaines.
Un bio-monitoring élargi prévu en avril 2026
La campagne de prélèvements sanguins devrait débuter en avril 2026 et sera gratuite et accessible à l’ensemble de la population.
« Cette campagne aura bien lieu et sera accessible à tout le monde. Les prélèvements auront lieu quatre jours par semaine — mercredi, vendredi, samedi et dimanche — sur une période de une à quatre semaines, en fonction de l’adhésion de la population », précise Étienne Van Honacker.
« Les prises de sang se dérouleront globalement de 9h à 17h. »
Une initiative saluée par l’opposition.
« Nous saluons l’organisation de cette campagne de prélèvements sanguins, afin que chaque habitant puisse disposer d’une information factuelle sur son exposition éventuelle aux PFAS », souligne Arnaud Gérard.
Si les styles et les approches divergent, majorité et opposition affirment garder un objectif commun : la protection de la santé des citoyens, dans un dossier complexe.
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