L'entreprise de produits de préparation pour pâtisserie est toujours à l'arrêt. En cause, un profond désaccord sur les primes de départ octroyées aux travailleurs licenciés, dans le cadre d'un plan de licenciement collectif.
Après 5 jours de blocage, les travailleurs d’Alysse Food espéraient une avancée des négociations avec le groupe français Roullier, propriétaire de l’entreprise. Mais d’avancée, il n’en a pas été question, selon les représentants syndicaux, qui dénoncent un mépris de la législation belge et de la concertation sociale. Giovanni Buscemi, secrétaire parmanent SETCa, résume la situation.
C'est vraiment un non-respect total des travailleurs qui ont donné, pour la plupart, au moins 25 ans de leur vie dans cette boîte. On a eu un dernier round de ce matin où clairement, encore une fois, on a une direction qui veut imposer les choses. Elle veut bien négocier mais sans prendre en compte dans la prime tout le travail qui a été abattu par le personnel de cette entreprise.
Au centre des enjeux, la demande de primes de départs satisfaisantes pour les 92 travailleurs qui quitteront l’entreprise et des garanties pour la centaine de personnes qui resteront. Oliver Buyse, permanent CSC alimentation et services, poursuit.
Toutes les clés sont dans les mains de la direction du groupe. C'est un investissement pour se redéployer par après. Elle investit dans des machines et dans des consultants. Elle doit aussi investir dans son personnel. Tant celui qui reste, que celui qui part. Et, dans ces conditions, le travail reprendra et, peut être, qu'il y aura un avenir pour le groupe.
Contactée, la direction ne souhaite pas s’exprimer. Le personnel, lui, reste déterminé.
Les travailleurs sont écœurés. Ils sont écœurés de la façon dont ils sont traités. Ils veulent qu'on les considère à leur juste valeur et donc ils continueront l'action jusqu'au bout.
Le conflit social s’enlise donc un peu plus chez Alysse Food.
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