Manage : un pôle de mutualisation des arts vivants se développe

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Le premier pôle de mutualisation des arts du spectacle en Fédération Wallonie-Bruxelles est actif à Manage depuis janvier. Initié par le Théâtre national, il vise à mettre en commun les ressources et les services techniques des théâtres et compagnies.

Construire, recycler, stocker à des coûts réduits, trois des objectifs principaux du pôle de mutualisation des arts du spectacle pensé par le Théâtre national. Idéalement situé dans ce zoning de Manage, au carrefour de la Wallonie et de Bruxelles, ce pôle destiné aux professionnels du secteur, se veut un lieu de synergies et de création. Le fruit de plusieurs années de réflexion, aujourd’hui concrétisé dans ces 4000 m².
 

« On a un grand atelier pour travailler le bois, un autre pour le métal et l’aluminium », explique Yvan Harcq, directeur du pôle. « Et à côté, nous avons un autre entrepôt de 1900 m² lui-aussi, destiné au stockage de décors et autre matériel. Certains éléments sont mis à disposition des partenaires et peuvent être empruntés et transformés, d’autre, toujours en exploitation, ne sont pas mutualisés. » 

Actuellement, le pôle compte une quarantaine de partenaires dont une quinzaine clairement engagés. Central La Louvière en fait partie.  Des opérateurs qui s’intègreront désormais dans une nouvelle dynamique.

« La main d’œuvre de l’atelier de construction n’est pas gratuite. Mais, en louant des espaces de stockage, on obtient une capacité de réduction du coût de cette main d’œuvre sur la construction de décors. »

La formation et le partage des savoir-faire sont aussi au centre du projet. Joachim Hesse est constructeur au Théâtre national depuis 12 ans. Avec ce nouveau pôle, ce sont de nouvelles perspectives qui s’ouvrent pour lui.
 

« J’ai hâte de rencontrer de nouvelles personnes qui pourront amener d’autres méthodes de construction, d’assemblage. C’est ça qui me plait, l’échange de savoir-faire. »

Au cœur de ces 4000 m², un espace est aussi dédié à la recherche avec la possibilité de tester des décors et des scénographies complètes. Un pôle qu’il faudra maintenant pérenniser au niveau financier. Le Théâtre national a investi 2 millions d’euros sur fonds propres pour démarrer le projet. Les coûts futurs seront assurés par une cotisation des partenaires et moyennant une subvention complémentaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 
 

« L’outil existe et il est lancé. Mais pour que son fonctionnement soit optimal, il nous manque des moyens, à hauteur de 400 000 euros par an. Cet apport permettra de proposer cette gratuité. Sans ces moyens supplémentaires, on devra revoir certains accès, valoriser des espaces et matériaux. »

Un nouvel outil qui suscite aussi l’intérêt d’autres opérateurs culturels comme les musées et qui pourrait s’ouvrir à d’autres secteurs comme le cinéma. La réponse de la Ministre de la Culture sur l’octroi de la subvention complémentaire est attendue en juin. 
 


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