La Louvière : une minute de silence

Midi approche et le rassemblement est annoncé. Les policiers louviérois se retrouvent dans la cour du commissariat pour une nouvelle minute de silence. Encore une, toujours une de trop. Cette fois, c'est un collègue originaire de Basècles qui est décédé dans l'exercice de ses fonctions. Une provenance qui, au fond, importe peu puisque c'est le corps de police dans son ensemble qui est une nouvelle fois touché. Bref, beaucoup de consternation, mais aussi d'attachement.

"Les policiers se sentent dans ces moments-là encore un peu plus proches que dans les autres moments. Il y a, comme toujours un esprit de corps à la police. On est reconnu d'ailleurs pour ça. Mais évidemment, on est aussi là pour dire qu'on n'accepte pas. Un policier n'est pas une cible. Un policier n'a pas pour vocation de se faire tirer dessus" déclare Ronald Collette, Commissaire Divisionnaire - Zone de Police de La Louvière.

Ce jeudi, dans l'ensemble des zones de police du pays, alors que midi sonne, le silence s'installe.
 
L'hommage s'achève et directement, les policiers repartent au travail. Les événements survenus lundi sont fortement inscrits dans les esprits, mais la volonté et la vocation permettent d'aller de l'avant. 
 

"On n'est pas policier par hasard. La notion de service public est chevillée au corps de la plupart des policiers. Ce n'est pas un travail juste pour nourrir la famille et donc il y a une motivation intrinsèque au mode de fonctionnement des services de police. Il y a souvent peu de reconnaissance du travail de la part de la population, mais les rares marques de reconnaissance donnent suffisamment de peps pour rebondir. Les concitoyens comptent sur nous. Et donc on est là, toujours fidèle et présent pour exécuter nos missions" conclut le Commissaire Divisionnaire.

Les funérailles de Jonathan Savel se dérouleront ce samedi et un hommage national y est d'ailleurs prévu. Mais ce jeudi midi, c'est toute une profession qui s'est tue pour marquer son profond respect.