Football : découverte du dispositif policier

Le coup d'envoi du match Raal - Club de Bruges est prévu à 20 h 45. Mais pour les forces de l'ordre, c'est dès 16 h que les différentes équipes se rassemblent. Le briefing général terminé, chaque agent prend la direction de son assignement. Le dispositif devant être opérationnel à 17h.

Nous avons le dispositif de circulation et de gestion des stationnements. On a ensuite un dispositif d'accompagnement, recherche d'informations et enfin un dispositif de maintien de l'ordre, présente Eddy Maillet, le chef de corps et chef des opérations.

Ils sont ainsi plus de 90 agents pour encadrer la rencontre. Près de 40 policiers sont de la Zone louviéroise. Les renforts du jour sont issus des zones de la Haute Senne, de Mariemont, de Mons et du fédéral. Parmi eux, des sections d'intervention à pied, des cavaliers, une arroseuse, un maître-chien, des motards et autres véhicules pour le contrôle de la circulation, le personnel de coordination, sans oublier le pilote de drones.

Avant le match, ça permet de bien placer le dispositif, vérifier que tout le monde est en place. Et après, c'est surtout là le plus important, c'est de voir s'il n'y a pas de débordement au niveau des supporters. Ça permet d'avoir une vue globale et vérifier que tout se passe bien, explique l’inspecteur Giovanni Gonzalez Alvarez.

En moins de 30 secondes, un tour complet du stade et de ses environs est possible. Un véritable plus pour visualiser toute situation ambiguë. Au final, un dispositif impressionnant mais qui répond au cas de figure très particulier d'un match de football.

C’est la problématique de deux clubs qui se rencontrent avec parfois un antagonisme. Et donc en priorité, c'est ça qu'on veut éviter que les deux clubs se rencontrent et que ça pose des problèmes, expose la commissaire Tamara Nys, l’officier de liaison.

C'est d'ailleurs l'un des moments clés d'avant match l'arrivée des supporters adverses.

Dans la conception du stade. On a pu quand même bien échanger avec la RAAL pour finalement prévoir un dispositif qui ne nécessite pas des moyens énormes. On sait que certains autres clubs, pour le même nombre de supporters, ont besoin d’effectifs qui peuvent être doubles par rapport aux nôtres, déclare le chef de corps.

Et le match débute, un moment plus calme pour les équipes basées en dehors du stade. A l'intérieur, dans le poste de contrôle, l'ambiance des gradins est minutieusement observée. Sérénité et contrôle. Pas de tension. Ne reste plus qu'à gérer l'après match.

Un bon quart d'heure avant la fin de la rencontre, on va remettre le dispositif de fin de match en place. Il faut quand même savoir que dans les gradins, il y a des policiers qui surveillent que tout se passe. Et on va se préparer à ce que les visiteurs repartent, ajoute l’officier de liaison

Coup de sifflet final, la RAAL sort victorieuse de cette rencontre. A la sortie du stade, les agents d'intervention veillent.

Et on essaye d'anticiper des mouvements de foule anormaux, bousculade ou autres qui pourraient être les prémices d'une bagarre ou de fait un peu plus grave. Mais bon, pour l'instant, c'est la sortie des groupes plus familiaux. En général, les supporters un peu plus ultras restent plus longtemps dans le stade et donc à ce moment ci, ça se passe relativement bien, observe le commissaire Laurent Centrella, le commandant du peloton Charly.

Il faudra donc attendre encore quelques dizaines de minutes pour que le dispositif soit définitivement levé et le bilan tiré.

Tout s'est bien passé. Le résultat est favorable à La Louvière et on n'avait pas d'ultras de Bruges, donc la réintégration s'est bien déroulée. Il nous reste plus que le bus des joueurs de Bruges mais la plupart des supporters sont déjà rentrés. Donc très bon match, pas d'incidents majeurs, une personne qui a chuté et quelques points de suture. Mais hormis ce petit incident, tout s'est bien déroulé, conclut le chef de corps Eddy Maillet