Horrues : l'EEPSIS fête ses 50 ans

par

Week-end de fête à Horrues où l'école communale d'enseignement secondaire spécialisé célébrait son 50e anniversaire. Au programme, de nombreuses activités pour mettre en avant les savoir-faire acquis par les élèves. Audrey Decroës et Julien Gentens

En 1975, ils étaient 46 élèves pour la première rentrée de l'EEPSIS. Aujourd'hui, 50 ans plus tard, ils sont plus de 160.

« Je suis étudiante en cuisine. Je suis en Maçonnerie. Je suis en horticulture. Je suis en 3e année en cuisine. Moi en jardinage » témoignent plusieurs élèves.

Travaux en bâtiment, cuisine, aide aux personnes, horticulture et adaptation professionnelle. Les filières de formation proposées par l'établissement scolaire sont nombreuses et d'une grande valeur ajoutée. Les groupes classes étant plus petits, ils permettent un enseignement plus précis, parfois même plus poussé et de fait très recherché dans le monde professionnel. Depuis 50 ans, l'EEPSIS n'a de cesse d'évoluer avec toujours la même motivation.

« Une école plus ouverte et axée essentiellement sur les besoins de l'élève. Ce n'est pas l'élève qui doit s'adapter. C'est nous qui nous adaptons à nos élèves » présente Stéphane Duquesne, le directeur de l’EEPSIS.

Et pour ce faire, l'école, installée dans un très bel écrin au cœur du village d’Horrues, s'est appuyée sur un pilier essentiel : son équipe éducative, Élèves et enseignants. Un duo détonant.

« Ce que j'aime dans l'école, c'est l'ambiance des profs et l'ambiance avec nos potes. L'ambiance ici, elle est bien. Les éducateurs sont top, les profs sont top, tout va bien. La prof de musique, elle nous fait rire. Les profs sont drôles. De la première à la dernière minute, ça a été du bonheur d'être ici dans un cadre merveilleux, avec des collègues et des élèves extraordinaires. C'est difficile d'en parler sans émotion » déclarent des élèves et l’ancienne professeure de morale, Fabienne Brohée.

En 50 ans d'existence, l'école communale d'enseignement secondaire spécialisée a construit sa réputation avec parfois des projets innovants pour lesquels il a fallu se battre. De belles collaborations sont nées avec ce qu'on appelait alors les ateliers protégés, puis les entreprises de travail adaptées. De véritables perspectives d'avenir pour certains jeunes.

« Des enfants qui étaient condamnés à rester chez eux où il n'y avait pas de solutions. Et on a pu les amener à avoir confiance en eux. D'abord à apprendre : prendre le bus, prendre un train pour pouvoir se déplacer. C'était vraiment un apprentissage en entier. On a eu beaucoup de récompense » raconte l’ancienne responsable de l’adaptation professionnelle, Karien Demarey.

Encore aujourd'hui, l'évolution suit son cours. D'autres barrières ont été franchies pour permettre aux élèves de déployer tout leur potentiel.

« Un élève qui arrive en étant très jeune en première année ne sait pas forcément vers quel métier il va s'orienter. Et j'ai voulu pouvoir laisser à tous les élèves la chance dans notre école de pouvoir essayer tous les métiers, qu'ils soient garçon ou fille » conclut Stéphane Duquesne.

L’EEPSIS, du haut de ses 50 ans, se prépare avec enthousiasme pour les 50 prochaines années, avec toujours la même recette : miser sur le potentiel de ses élèves et ça, sans jamais le sous-estimer.
 


Sur le même sujet

Recommandations