Colère et incompréhension, ce sont les deux termes qui conviennent le mieux pour qualifier la réaction du secteur culturel suite aux décisions du Codeco. C’est un euphémisme de dire que la fermeture pure et simple des théâtres, dès ce dimanche, est très mal perçue. Après le coup de massue, les opérateurs culturels vont s’organiser pour réagir. Des réunions se sont déjà tenues ce jeudi. On fait le point avec Vincent Thirion, directeur de Central.
Le directeur de Central doit annuler dans l’urgence divers stages qui étaient programmés pendant les fêtes et bien sûr des spectacles aussi dont le concert de Michel Jonasz prévu à la mi-janvier. Outre ces désagréments, le sentiment d’injustice prédomine chez Vincent Thirion qui rappelle que des protocoles sanitaires stricts sont appliqués au théâtre de La Louvière, comme dans bien d’autres salles.
Vincent Thirion, directeur de Central. « On a été de bons élèves avec des salles ventilées, le contrôle des CST, les masques et le gel, … Toutes les mesures sont prises et respectées. Vous êtes plus en sécurité au théâtre communal qu’en allant faire vos courses au Cora, par exemple ! »
Alors qu’une demande de catégorisation des salles de spectacles n’est toujours pas concrétisée, Vincent Thirion constate avec amertume que le fossé se creuse entre opérateurs culturels, experts, politiques, et population.
« On sent de plus en plus la scission entre les experts et les politiques. Et bientôt la scission entre population et politique parce que là, franchement, ça commence à bien faire ! »
Si besoin en est le directeur de Central rappelle aux décideurs que la culture c’est aussi de l’emploi.
« La culture c’est un chiffre d’affaires annuel de 50 milliards d’€ et 250.000 personnes employées. Techniciens, artistes, animateurs, administratifs, animateurs, … Pour Central, c’est 40 personnes et tout d’un coup, pour Noël, on nous dit, on ferme ! On est en colère parce que la décision n’est pas justifiée et qu’en plus, nous n’avons pas de date de fin. »
Ce jeudi, des réunions se sont tenues avec le cabinet de la ministre de la culture et aussi au niveau de la Fédération des Employeurs des Arts de la Scène. Des actions sont annoncées, à la fois au niveau juridique et vis-à-vis d’une population qu’il faudra rassurer et conquérir à nouveau.
Pour Vincent Thirion, « le public est au centre de la culture. La culture permet son émancipation et elle permet aussi de mieux vivre ensemble. La culture n’est pas quelque chose que l’on peut balayer d’un revers de la main. C’est inadmissible !
Michel Bellefontaine - Etienne Verhelle
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