Ecaussinnes : mise à l'honneur d'un pilote néo-zélandais

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Les cérémonies de commémoration du 8 mai ont pris des des accents internationaux à Ecaussinnes. Aux cotés des drapeaux belges, les couleurs nationales de la Nouvelle-Zélande étaient arborées. Audrey Decroës et Nicolas Spada 

En ce 8 mai 2025, l’Union des groupes patriotiques écaussinnois avait organisé en collaboration avec la commune plusieurs commémorations. Un passage et un recueillement devant les principaux monuments du souvenir. L’une de ces étapes se déroulait dans une partie du cimetière d’Ecaussinnes d’Enghien propriété du Commonwealth puisque 5 officiers britanniques et un Néozélandais y sont enterrés. Le 15 mai 1940, ils étaient à bord de deux avions de la Royal Air Force, deux avions abattus par les Allemands dans le ciel écaussinnois. Le co-pilote néozélandais, John Ernest Edwards avait 26 ans.

 "Mon oncle, comme tous les jeunes Néo-Zélandais, avait juste envie de voir le monde, de vivre une aventure. Évidement, ça ne s'est pas déroulé comme il le pensait" témoigne John Edwards, le neveu du co-pilote néo-zélandais.

 
Ayant une relation très forte avec sa famille, le jeune soldat écrivait souvent. Minimum, une lettre par semaine. Ce qui a permis de retracer son parcours et son état d’esprit lorsqu’il s’est engagé.
 

"Venant d'une petite île, à l'autre bout du monde, nous sommes curieux et il voulait voir le monde"explique John Edwards.

 
A plusieurs reprises des membres de la famille Edwards se sont déplacés à Ecaussinnes. Pour le neveu du co-pilote, c’est la 3e fois.

 "La première fois, ça a été compliqué. Je ne connaissais pas toute l'histoire et je me suis retrouvé devant cette tombe, devant mon visage, devant mon nom" se rappelle John Edwards

 
John Edwards ignorait jusqu’alors qu’il devait son nom à cet oncle disparu au début de la Seconde guerre mondiale. Pour lui, il avait toujours été question d’Oncle Jack, un surnom affectueux. Un véritable choc d’autant que physiquement, la ressemblance est aussi évidente. C’est donc toujours avec reconnaissance que John Edwards revient à Ecaussinnes, très touché que l’on oublie pas, que l’on commémore. Bien sur le passé mais aussi et peut-être surtout pour le futur.
 

"Nous devrons peut-être faire d'autres sacrifices, bientôt. Donc c'est important de se souvenir, de voir des jeunes ici aujourd'hui. Ce n'est pas seulement de l'Histoire, malheureusement" conclut John Edwards. 

 
A quelques jours près, il y a donc 85 ans que l’avion de John Edwards a été abattu à Ecaussinnes, c’était le 15 mai 1940 et 5 ans plus tard, la guerre touchait à sa fin. Un lien improbable est ainsi né entre Ecaussinnes et la Nouvelle Zélande. Le monde est un village.
 


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