La situation est totalement inédite depuis le début de la crise sanitaire du Covid. Pour la première fois, de façon spontanée et collective, des institutions et associations culturelles ont décidé de transgresser les règles et donc de rester accessibles au public, malgré les décisions du dernier Codeco. Deux rassemblements sont organisés ce dimanche pour dénoncer les mesures de fermetures et réclamer leur annulation.
- A Liège à 10h30 (Place Xavier Neujean devant le Cinéma Sauvenière), à l'initiative de Solidarité Culture Liège en soutien aux lieux culturels qui restent ouverts.
- A Bruxelles à 14h (au Mont-des-Arts), à l'initiative de State of the Arts pour demander l'annulation de la décision du Codeco.
Dans un communiqué, le collectif StillStanding appelle à rejoindre ces deux rassemblements et justifie sa participation et son soutien aux ripostes qui émergent de toutes parts.
StillStanding appelle à rejoindre les deux rassemblements organisés à Liège et Bruxelles ce dimanche 26 décembre, et à soutenir les salles de théâtre, de concerts, les cinémas et centres culturels qui vont braver l'interdit pour dénoncer cette décision hallucinante.
Nous y participerons bien sûr pour soutenir le mot d'ordre d'une réouverture immédiate de tous les grands et petits centres culturels, théâtres, cinémas, salles de concert.
Nous y participerons aussi pour soutenir des travailleurs·euses déjà précarisé·es dont le travail est encore une fois brutalement mis à l'arrêt sans raison probante ; pour soutenir les salles qui ont déjà décidé de braver l'interdit en continuant à ouvrir leurs portes dès ce 26/12 ; pour défendre l'existence de lieux aussi divers que les maisons de jeunes, centres de création, associations d'éducation permanentes, galeries, clubs sportifs ou d'échecs, restaurants sociaux, espaces communautaires ou autres lieux de santé mentale, qui composent tous ensemble un champ de pratiques solidaires, non-marchandes, émancipatrices, impliquées dans la société, qui développent la convivialité, la créativité et l'esprit critique.
Nous irons sans esprit corporatiste, en refusant de laisser les activités humaines être hiérarchisées sur des échelles de valeurs consuméristes.
Nous irons sans nier que la situation est complexe, mais sans accepter pour autant que lorsqu'un gouvernement se voit préconiser des mesures telles que le télétravail à 100 %, l'augmentation des transports en commun avec une capacité réduite, la démocratisation de l'accès aux autotests et aux masques FFP2, il balaye tout ça d'un revers de la main pour choisir... de fermer les lieux culturels.
Nous irons en nous rappelant de toutes les contraintes disproportionnées et ou discriminatoires qui ont frappé les activités de lien social depuis mars 2020, de toutes les décisions politiques marquées par le lobbying et la logique marchande, de toutes les études et les expériences-tests qui ont prouvé depuis longtemps la non dangerosité des lieux culturels, de tous les protocoles déjà appliqués et qui ont prouvé que l'accueil du public peut se faire dans de bonnes conditions, et ce bien avant que soient imposées des mesures injustes et absolument inopérantes d'un point de vue sanitaire telles que le Covid Safe Ticket ou la limite à 200 personnes.
Nous irons en nous réjouissant de la quasi unanimité de ces derniers jours, mais avec la conscience qu'elle ne doit pas cacher les différences au sein d'un "secteur culturel" qui regroupe de nombreuses réalités et des métiers très divers. Nous voulons toutes et tous une réouverture immédiate, mais nous savons qu'elle ne réglera pas les problèmes anciens et amplifiés ces derniers mois ; que ce soit de la part de pouvoirs publics qui n'ont toujours pas l'intention de refinancer le non-marchand et les services publics, ni d'apporter de réponse probante à la question du statut social des travailleurs·euses des arts et de la culture ; ou que ce soit au sein d'un monde culturel qui n'est pas exempt d'inégalités et doit se remettre en question quant à son accessibilité envers différents publics.
D'ici là, on ne fermera pas sans Ikea !
#stillstandingforculture
Sous le slogan générique « pendant la fermeture, on reste ouverts » ils étaient ce dimanche matin 36 lieux culturels en Wallonie et 33 à Bruxelles à s’inscrire dans cette fronde anti-codeco. Central est l’un d’eux.
Michel Bellefontaine
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