Le 2ème Bataillon de Commandos de Flawinne a poursuivi ses exercices grandeur nature dans notre région. Ce vendredi, il était à Morlanwlez sur le site de Cronfestu où il devait neutraliser un camp d’entrainement terroriste. Mission accomplie, même si l’on a dû compter un blessé grave du côté des militaires belges.
Ce sont les hommes parachutés la veille sur Estinnes qui ont nuitamment pris position autour du camp où les terroristes s’entrainent et stockent des explosifs. Après de longues heures de guet, l’assaut était donné.
« Un des premiers objectifs était de capturer une cible bien précise et de récupérer des caisses d'explosifs de groupes paramilitaires, détaille le lieutenant-colonel Van der Vorst, Commandant du 2ème Bataillon de Commandos. De l'autre côté, de neutraliser une petite cellule de quatre personnes qui était en charge de la préparation de toutes ces cellules paramilitaires et de leur entraînement. »
Chièvres, Tournai, Nivelles, Estinnes et aujourd’hui Morlanwelz ont été le terrain d’exercice des commandos cette semaine, bien loin donc du désert africain ou des Highlands écossais.
« Ça permet au personnel de travailler en milieu civil en prenant en compte le risque de dommages collatéraux, de dégâts sur l'infrastructure civile, etc. Ce sont tous des facteurs bien particuliers qui sont pris en compte pour ce type d'opération. Donc l'entraînement ici n'est pas une préparation pour quelque chose en particulier. C'est simplement un entraînement fonctionnel afin de préparer les hommes à d'éventuelles opérations futures. »
Ce que vous ne verrez pas sur ces images, ce sont les deux F16 présents lors de l’attaque. Ils volaient à 3000 mètres et à l’écart de la zone de combat. Cette fois, il n’a pas été utile de les faire survoler le site à basse altitude même si les commandos recevaient en direct les infos des caméras thermiques qui permettent de détecter une présence humaine.
« Par exemple, le simple fait de faire voler un F-16 à basse altitude au sol ennemi peut avoir un effet de dissuasion. Et vous n'avez pas besoin de tirer un coup de feu. Une simple présence suffit. Et, ajoute le commandant Piquard, effectivement, ils sont équipés de caméras dont les images sont directement données ici au niveau des troupes au sol. Et on sait voir ce qu'ils voient. »
La mission du jour a malheureusement fait un (faux) blessé grave dans les rangs belges. Ca tombe bien, l’évacuation des blessés faisait partie de l’exercice. Une opération qui nécessite une sécurisation du périmètre d’atterrissage de l’hélicoptère médical et demande un échange précis d’informations entre le médecin sur le terrain et celui de l’hélico.
« On a toute une procédure bien spécifique, précise le lieutanant-colonel. C'est une procédure OTAN. Toutes les troupes de l'OTAN utilisent cette même procédure. Pourquoi ? Parce que nous pourrions être amenés à être évacués par d'autres nations. Donc on a vraiment normé ça au niveau de l'OTAN et ça a été mis en application ici. Donc on doit prendre contact avec la base arrière. On envoie un rapport bien détaillé et on demande, en fonction de la gravité des blessures du patient, comment l'évacuer, soit par la route avec une ambulance, soit par air, comme c’est le cas ici. »
La neutralisation du camp terroriste constituait la dernière mission des commandos de Flawinne. Le débriefing pouvait commencer dès cet après-midi, avec comme disent les bérets verts, un "hot wash up".
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