Après le drame de Strépy, beaucoup de victimes et leurs proches sont confrontés à la douleur, à des démarches administratives, à des factures à payer. Souvent l’après accident est très difficile à gérer. L’Agence wallonne pour la Sécurité routière offre un service d’accompagnement des victimes de la route. Un service gratuit auquel se sont adressés une dizaine des victimes de Strépy.
Dans les locaux de l’agence wallonne pour la sécurité routière à Jambes, la cellule d’aide aux victimes de la route est à l’écoute des accidentés ou de leurs proches. L’équipe se compose de juristes et de psychologues. C’est le psychologue qui sera le premier interlocuteur de la victime ou de leur proche.
« L'accident de la route est un événement potentiellement traumatique, rappelle Aurélie Neufcoeurs, juriste à l’AWSR. Chaque victime réagit de manière différente et donc notre psychologue se met à l'écoute des gens pour justement analyser leurs besoins et éventuellement les orienter vers un professionnel spécialisé pour les accompagner dans la thérapie. »
Un juriste proposera aussi une aide. Après un accident, les démarches sont nombreuses et complexes, les factures peuvent vite s’accumuler, tous ne connaissent pas toujours leurs droits. L’aide d’un professionnel du droit est souvent indispensable.
« C'est à dire qu'on va faire des démarches à leur place. Je pense principalement évidemment à vérifier les contrats d'assurance s'ils n'ont pas nécessairement de courtiers pour les aider, à également déclarer l'accident auprès des assurances concernées et à leur expliquer ce qu'est une expertise médicale, ce qu'est le rôle d'un médecin-conseil pour qu'ils aient vraiment une vue d'ensemble sur la procédure et principalement d'indemnisation des dommages corporels. »
Bien souvent, ce sont des proches des victimes décédées ou hospitalisées qui s’adressent à l’Agence et effectuent les démarches. Ils seront suivis tout au long de la procédure qui peut prendre parfois une dizaine d’année.
« Nous avons surtout des questions au niveau de la réparation des dommages corporels. Comment je vais faire pour payer toutes les factures qui vont arriver ? Est-ce que je vais pouvoir obtenir déjà des avances de la part de l’assurance ? Est-ce que je suis en droit ? Est-ce que je suis en tort dans l’accident ? A l’AWSR, on ne prend pas position quant aux responsabilités, ça c’est bien clair. Mais par exemple, pour rappeler le principe d'usager faible, il y a une intervention de la compagnie d'assurance qui peut se faire assez rapidement en octroyant des provisions. »
Depuis sa création en 2015, le service d’accompagnement des victimes a soutenu 2800 personnes. Le service est entièrement gratuit. Toutes les infos sont disponibles sur le site de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière, awsr.be.
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