Mardi après-midi des bénévoles chargeait une camionnette avec les colis apportés par les Estinois à destination d’un camp pour réfugiés Ukrainiens situé en Pologne. Les biens non-périssables ont été conduits vers un centre plus important de Mons qui assurera le transport vers la Pologne.
Une permanence se tenait régulièrement dans la salle communale de Fauroeulx pour engranger les dons des Estinois. On a pu ce mardi remplir une camionnette, soit 3540 kg de colis après 2 semaines de collecte.
"Des besoins d’hygiène, surtout pour les bébés de la poudre pour bébé, des langes , les serviettes hygiéniques pour les dames, la nourriture, les couvertures, les sacs de couchage , les oreillers. C’est l basique pour nous mais pas pour eux . » Explique Martine Verelst une bénévole de la collecte Ukraine.
Il y a deux millions de réfugiés ukrainiens actuellement en Pologne, pays limitrophe de l’Ukraine. Une bénévole ukrainienne, en Belgique depuis 10 ans, a de la famille dans les zones sensibles.
« Ils habitent dans une région qui est fortement impactée par la guerre. C’est à l’est, la ville de Kharkiv qui est malheureusement connue maintenant. C’est la deuxième plus grande ville qui est très visée près de la Russie. Et puis, mon père habite à Donbas dans la région de Luhansk . Une région qui est en guerre depuis longtemps et aussi du côté ukrainien. Donc mon père il sait ce que c’est la guerre depuis longtemps. » Témoigne Iryna Abakumenko bénévole collecte Ukraine
Malgré des tensions perceptibles, les Ukrainiens ont été surpris par cette entrée en conflit guerrier ou l’espoir d’un retour à la paix est particulièrement ténu.
« Tu vis avec les sirènes, tu as les bombardements, tu as les maisons, les buildings qui tombent à coté tout peut arriver n’importe quand et c’est le risque constant. Mais malheureusement ils restent encore par là. C’est leur choix. » Témoigne Iryna Abakumenko
Des récoltes comme celle-ci existent en plusieurs endroits et sont concentrées dans un hangar avant de partir dans des camions vers la Pologne. C’est Pierre Deghaye, Président de « Mons , devoir de mémoire » qui est à la manœuvre.
« Ca part normalement début de semaine prochaine et ce qui n’a pas pu être emporté, nous allons nous organiser avec la commune et nous allons tout déposer à Bruxelles et donc ça partira quoi. » Explique Martine Verelst
On peut s’en rendre compte, les besoins sont énormes en regard des souffrances infligées aux civils. Chaque geste est précieux.
« Oui évidemment on attend tous la paix, on prie chaque jour, le jour où on se réveille comme avant où ce sera la paix. A quel prix ? Pour la plupart des Ukrainiens, avoir une paix à tout prix avec la Krimée, le Donbas amputés. Et qu’on ne considère plus le pays, c’est cela qu’ils veulent dans les négociations. C’est impensable, il faut quand même connaître le peuple ukrainien et croire qu’on va capituler, c’est pas mon peuple, c’est pas mon pays. La plupart vont se battre, se protéger et résister jusqu’à la dernière goutte de sang. » Conclut Iryna Abakumenko
Michel De Backer
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