On a pu voir hier en fin de journée des parachutistes dans le ciel d’Estinnes. Des rafales de vent ont retardé le parachutage. Juste avant le crépuscule, la « Dropping Zone » était autorisée aux parachutistes. Ils venaient de l’aérodrome de Chièvres par avion. L’avion a dû patiemment attendre l’absence de risque.
« Dropping Zone » ou zone d’atterrissage, dans ce cas, pour la parachutiste en abrégé « DZ » La zone de saut est délimitée mais ce qui inquiétait hier, ce sont les rafales de vent qui pouvaient faire dériver la parachutistes hors de la zone.
« On a deux conditions dont il faut tenir compte en automatique. On a la dérive qui est estimée en mètres et on a la force du vent au sol. Pour l’instant la dérive qui est estimée en mètres est bonne mais le vent au sol est trop élevé » Explique Luc Liégeois, Adjudant Monteur de Saut
La station météo évalue la vitesse du vent quand le seuil de sécurité est dépassé un signal sonore l’indique autant dire que dans ce ca il faut attendre pour le largage.
« Ici, c’est une DZ qui est homologuée pour une vitesse de vent de 14 nœuds. Ca fait à peu près 28km/h si on enlève les virgules et là on en est avec des pointes de vitesse à 17 nœuds, cela veut dire qu’on est à 34km de vent. Ce qui est énorme pour un saut en automatique. Cela veut dire qu’un parachutiste pourrait être dévié loin ? Il pourrait être dévié relativement loin de son point d’atterrissage initial oui. Donc, il faut prendre les précautions pour pouvoir atterrir en toute sécurité, oui. » Poursuit Luc Liégeois.
Communication avec l’aéroport et vérification des paramètres de sécurité, la décision de l’envol et du parachutage est prise. A Estinnes, cela était prévu pour 17h30. Il eut lieu à 20h30.
« Donc, tout dépend du nombre de « run », donc, de passages de l’avion, en fonction de la longueur de la DZ, on peut dropper plus ou moins de parachutistes à la fois. Donc ici, ça s’est fait en trois « run ». Ici, tout s’est bien passé, il n’y a pas eu de blessé. » Analyse, Sébastien Smeyers du 2éme bataillon de commandos.
Une soixantaine de parachutistes vont sauter 15 par porte. Un éclaireur teste la zone en sautant pour estimer le point de saut et évaluer la dérive.
« Au niveau su saut, la peur reste est toujours présente même après plusieurs années de carrière, le stress est toujours présent. Mais on est drillé pour ça ? C’est notre métier »
Poursuit Sébastien Smeyers
Après le drop, la dérive possible, il y a la réception sur le sol.
« La réception, c’est une partie critique du saut. A partir d’une trentaine de mètres, on peut commencer à freiner le parachute et la vitesse d’atterrissage, c’est plus ou moins 6m/sec. Pour ici c’est réussi. Au matin, on a fait une démonstration pour la Ministre de la Défense dans la région de Tournai. Ensuite, il y avait la mise en place. Les sauts sur Nivelles et sur Estinnes se sont très bien passés. On a juste un blessé mais ce n’est pas grave ». Conclut l’Adjudant-Chef.
Michel De Backer
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