La situation de l'école Saint Joseph a donc interpellé. Au cœur de la polémique une directrice, un corps enseignant, des anciens parents mais aussi le PO de l'école. Le pouvoir organisateur. Composé de 7 personnes, cet organe est à la fois gestionnaire, relais, intermédiaire et à l'heure actuelle, par la force des choses, démineur. Audrey Decroës et Charles Sauvage. Nous avons également rencontré d’anciens parents au sujet de cette polémique, leurs témoignages de ce reportage.
Cité parfois aussi mis en cause, le PO de Saint Joseph à Estinnes n'avait pourtant pas attendu l'action syndicale du 2 juin dernier pour tenter de désamorcer la situation. Le climat de tension dénoncé dans l'école était connu et la volonté de l'apaiser déjà exprimée.
« On a ressenti ce grand mal être. On a rencontré l'équipe éducative à leur demande et parce que c'était essentiel. Elles font partie intégrante de l'école avec madame Maryse et avec le P.O. Donc on les a rencontrés, on a écouté tout ce qu'elles avaient à nous dire. On a ressenti un profond mal être qui est fait d’accumulations de petites choses, mais qui peuvent être séparément traitées » explique Camille Deneufbourg, membre du PO.
Le pouvoir organisateur a ainsi fait appel aux instances supérieures. D'un côté, le Segec, secrétariat général de l'enseignement catholique, et de l'autre, le Codiec, le Comité diocésain de l'enseignement catholique. Deux instances qui mettent à disposition des responsables avec lesquels un plan d'actions va être mis en place. Une réunion est d'ailleurs encore prévue avant la fin de l'année scolaire.
« L'équipe éducative aime son école. La direction aime son école. Le PO aime son école. Les enfants sont heureux, je pense ici. Les parents, j'espère, ressentent le bonheur de leurs enfants et donc on va essayer de continuer dans cette optique. On va prendre les deux mois d'été ici pour travailler ensemble et pour trouver des solutions pour retrouver l'ambiance paisible qui régnait à Saint-Joseph et qui est sa marque de fabrique » ajoute la représentante du PO.
En ce qui concerne les autres griefs à l'encontre de la direction, le PO se veut constructif. Oui, il y a sans doute eu dans le chef du pouvoir organisateur des maladresses en terme de communication. Toutefois, donnée à également prendre en compte, tout ne peut pas toujours être dévoilé.
« Madame la directrice a dit dans votre reportage que cela ne faisait que quelques semaines qu'il y avait des soucis. On parlait, on ciblait vraiment ce qui s'était passé avec l'action syndicale. Bien sûr, comme dans toute école, il y a une vie quotidienne, il y a une vie journalière qui doit être gérée. Et depuis que madame Maryse est arrivée, comme pour toute autre direction, il y a des problèmes qui ont dû être réglés. Il y a des solutions qui ont dû être trouvées et des décisions qui ont dû être prises et qui, malheureusement, ne sont pas toujours tout à fait comprises pour la simple et bonne raison que nous, en tant que PO et Madame Maryse, en tant que direction, on est tenu à un devoir de réserve et donc on ne peut pas toujours expliquer les raisons concrètes des décisions. On essaye de communiquer du mieux possible, mais tout en respectant ce devoir de réserve » conclut Camille Deneufbourg.
Là aussi, la volonté est d'aller de l'avant, de trouver des solutions, d'être ouvert, d'identifier la place à laquelle chacun se sentira le mieux. Avec, au centre, bien évidemment, le bien-être des enfants.