Prenons la direction de « L’Ecole du Goût », à la ferme Le Petit Granit à Ecaussinnes. Un établissement qui propose une section hôtellerie. Les élèves qui la composent, apprennent à cuisiner les légumes de leur propre récolte. Nouveauté cette année, les participants à la formation « maraîchage » de l’Institut Provincial des Arts et Métiers du Centre qui viendront eux aussi, entretenir ce petit bout de terre.
Ce matin, ces élèves en hôtellerie sont entrain de transformer des tomates, elles ont été cueillies il y a quelques minutes, dans ce potager situé à deux pas seulement des cuisines. Au menu de ce restaurant didactique, une pièce de bœuf et son tian de légumes du jardin. C’est pratique, c’est bio et surtout c’est du circuit, on ne peut plus court !
« Ils doivent être curieux de ce que la nature offre, et j’aime beaucoup cette idée de la fourche à la fourchette. » Sonia Dupont, directrice du Lycée Provincial.
Des légumes mais aussi des fruits qu’ils ne cessent de bichonner, entre deux couverts.
« C’est pas spécialement compliqué à faire les deux mais je préfère la cuisine. » Alessio, étudiant en hôtellerie.
Mais depuis ce lundi, ils ne sont plus les seuls à entretenir cette petite parcelle de terre. Ils seront épaulés par les participants à la formation maraîchage que propose l’Institut Provincial des Arts et Métiers du Centre. C’est tout nouveau, c’est une première.
« Quand ma collègue de Promotion Sociale a eu cette idée de maraîchage et que l’on aime le circuit court, on s’est dit qu’il fallait collaborer. » précise Sonia Dupont.
« Nous avons un local qui est disponible sur le site. Les étudiants peuvent passer du terrain au local à n’importe quel moment. » Laurence Blore, directrice de l’Institut Provincial des Arts et Métiers.
Ce lycée Provincial de plein exercice disposait déjà d’un petit potager. Alors pourquoi ne pas jeter un pont entre ces deux établissements provinciaux. On parle ici d’un espace de production maraîchère bio d’au moins 30 cultures différentes.
À l'heure où les produits locaux et de saison connaissent un bel élan, le maraîchage en séduit plus d’un. Ils sont près d’une dizaine déjà à s’être inscrit à cette toute nouvelle formation et ce, pour toute une série de raisons.
« Pour participer à des jardins partagés, pour être plus serein en cultivant le sol, pour le plaisir ou pour rentabiliser leur potager. » Laurence Blore, directrice de l’Institut Provincial des Arts et Métiers.
Quant à ces élèves en hôtellerie, ils ont troqué leur paire de botte contre une tenue soignée. Car ce midi, ce ne sont pas moins de 15 personnes qu’ils serviront.
B. Maton