Depuis l’incendie du site des Récollets, le 10 juin dernier, le dossier alimente les conversations, et pas qu’à Binche.
La nécessité de démolir intégralement l’édifice en extrême urgence pour des raisons de sécurité publique, présentée par la Ville de Binche, sur base d’un rapport d’expert, est contestée par des défenseurs du patrimoine qui crient à la précipitation. D’autant que selon plusieurs sources, le rapport fait état d’alternatives à la démolition totale.
Néanmoins, le Collège communal de la Ville de Binche a confirmé son intention d’abattre l’église désacralisée auprès du cabinet de la Ministre wallonne du Patrimoine, Valérie De Bue. L’arrêté de démolition lui a été transmis vendredi dernier. La ministre a désormais 14 jours pour formuler un avis sur le dossier et accepter ou non les conclusions de la Ville. D’ici l’annonce de la décision, la Ville de Binche ne peut pas, en principe, lancer les travaux de démolition sous peine d’infraction.
La réflexion du cabinet de la Ministre du Patrimoine, sera alimentée par les documents en sa possession, le rapport d’expert fourni par la Ville de Binche et celui de l’Agence wallonne du Patrimoine mais aussi, nous l’avons appris ce lundi, un rapport de la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles qui a fait offre de service.
Cette commission, qui conseille le Gouvernement wallon en matière de protection et de conservation du Patrimoine, se rendait sur les lieux, ce lundi, pour une analyse technique des Récollets.
On nous le confirme, le dossier reste sensible. Aucune interview sur le sujet, ne sera accordée pour l’instant. Nul doute qu’il sera longuement abordé lors du conseil communal de ce mardi 21 juin.
N. Elet