L’année 2020 s’est révélée particulièrement incertaine pour les finances des communes et des CPAS. Difficile, en effet, de prévoir l’effet du Covid sur les recettes et dépenses publiques. A Binche, c’était l’heure des comptes, ce mardi 11 mai. Le conseil communal a pu mesurer l’impact réel de la crise sur les deniers communaux au cours de l’exercice 2020.
Là où le budget communal prévoit l'ensemble des recettes et dépenses qu'une commune va effectuer durant une année, le compte, lui, traduit l’état exact des réalisations. Ce mardi, le conseil communal de Binche s’est penché sur le compte de l’exercice 2020. On l’imagine, les conséquences de la crise du Covid ont malmené les prévisions initiales. Malgré cela, les dégâts semblent plus que limités. C’est ce que confirme Laurent Devin, Bourgmestre de Binche :
« Le compte, c'est la vérité. Le compte est très bon. Nous affichons un boni de plus de 2.000.000 d'euros, pour la ville de Binche, avec une réserve de 1.700.000 euros pour faire face aux difficultés à venir, si jamais elles arrivaient, avec la continuation de la crise sanitaire. On a également de l'argent en provision pour des projets. On a l’ambition de créer un nouveau centre sportif et un centre pour les académies et l'enseignement de promotion sociale. Nous mettons déjà de l'argent de côté pour développer ces projets. »
Le compte est donc positif malgré les circonstances. Explications :
« En matière de fonctionnement, d’énergie, de véhicules, il y a eu des dépenses en moins, note Laurent Devin. Ce sont des conséquences de la crise du Covid ».
Une analyse que partage Etienne Piret du groupe Union. Union qui estime, par ailleurs, que c’est cet équilibre forcé, entre nouvelles dépenses et économies, qui engendre le boni, plutôt qu’une bonne gestion des finances communales.
Le conseil se penchait également sur le compte du CPAS. Un CPAS dont les services d’aide à la population ont particulièrement été sollicités, au cours de l’année 2020. Pourtant, là aussi, c’est le soulagement. L’exercice se termine avec un boni de 1 million d’euros.
« C’est un soulagement. D’autant plus qu’il y a des réserves auxquelles nous n’avons pas touché, explique Jean-Luc Fayt, président du CPAS. On a essayé de limiter les frais mais on a aussi eu des aides très importantes du fédéral, de la Région wallonne et des services publics. Sans ces aides, nous aurions été en léger déficit. »
Le conseil communal s’est enfin positionné favorablement à de nouveaux rapprochements entre CPAS et Ville de Binche, avec l’ouverture d’un poste de directeur financier commun aux deux institutions, pour plus d’efficacité et d’économies.
N. Elet