Initié depuis plusieurs années, le projet de construction d’une nouvelle mosquée a été relancé il y a quelques semaines à Saint-Vaast alors qu’il était plus moins tombé dans l’oubli après une première enquête publique lancée en 2017. Une procédure qui avait recueilli un avis défavorable du Collège communal de La Louvière. Aujourd’hui, le projet a été modifié et l’ASBL qui en est à l’origine espère qu’il pourra enfin voir le jour.
Moins d’habitations, une surface réduite, un parking plus grand et la suppression du minaret, la nouvelle version du projet répond aux objections formulées en 2017 notamment par le collège communal. Une nouvelle mosquée indispensable aux yeux de la communauté turque louviéroise. Tant l’actuelle est devenue beaucoup trop vétuste.
« On a acheté ici 7200m² de terrain et on veut faire quelque chose de propre, de bien, de moderne. Notre ancienne mosquée est ancienne, c’est un ancien hangar », Huseyin Kazanci, président de l’ASBL ACATTRC.
Un projet de mosquée qui s’accompagnera de la construction d’une salle polyvalente, d’espace pour jeunes et pour sénior. Avec un parking spacieux dont est dépourvu la mosquée actuelle. Située à quelques mètres seulement. Un projet ambitieux, unique dans la région. Qui comme en 2017 suscite certaines critiques notamment dans les rangs de l’opposition où le MR dénonce un repli communautaire et la création d’un quartier turque à La Louvière. Un point de vue que ne partage par les porteurs du projet qui estiment que la communauté turque a depuis fait longtemps la preuve de son intégration. A La Louvière comme ailleurs.
« La communauté turque est ouverte à tous. Il y a 50 ans que nous sommes en Belgique. Nous ne sommes pas fermés. Nous sommes ouverts à tous », Huseyin Kazanci, président de l’ASBL ACATTRC.
Et l’ASBL qui gère ce projet dont le budget devrait avoisiner les 4 millions d’euros, financé par la communauté turque, espère qu’enfin le permis lui sera accordé. Une décision qui sera prise par le fonctionnaire délégué de la région wallonne après avoir reçu les résultats de l’enquête publique, qui s’est terminée ce 2 septembre, et l’avis, non contraignant du collège communal.