2021 a été plus que pluvieuse et cet hiver les précipitations sont toujours régulièrement au menu météo. Raison pour laquelle on a régulièrement entendu que certains cours d’eau étaient en phase de pré-alerte ou même en alerte. Nous avons voulu en savoir plus sur le mécanisme qui permet de jauger les précipitations et le niveau des eaux. Nathalie Roland a écouté les explications du directeur de la Gestion Hydraulique du SPW, en bord de Meuse.
Pour reprendre une question devenue célèbre, « comment ça marche », voici comment sont mesurées les précipitations et comment 24h sur 24 sont surveillés les cours d’eau en région wallonne par le département gestion hydrologique et le système baptisé WACONDAH.
« Nous avons d’abord des pluviomètres qui sont répartis sur le territoire, ensuite, on doit mesurer l’impact des précipitations sur les cours d’eau et pour ça on a des stations de mesure sur une centaine de points en région wallonne qui nous permettent de faire des prévisions. »
Dernière mesure, le débit, qui permet enfin aux experts d’analyser la situation et son évolution surtout pour décréter la pré-alerte ou l’alerte. Prévoir l’évolution d’heure en heure est primordial ce qui n’empêche pas l’imprévisible. Ce fut le cas en juillet car, selon notre interlocuteur, quand la catastrophe s’est profilée, tout est allé trop vite. En Belgique et en plein été, cette situation était inimaginable.
Environ 100 pluviomètres et 150 stations de mesure, reliées à un millier de capteurs couvrent le territoire wallon. Les données ainsi récoltées sont transmises toutes les 5 minutes.
« Les premières transmissions en direct des informations datent des années 70. A l’époque, c’était quelques fois par jour, maintenant on reçoit les informations en temps réel. C’est un système avec un flotteur dans un puits qui est en connexion avec la rivière. On a de toute façon des personnes qui passent régulièrement vérifier et entretenir les stations.»
Malheureusement, ces stations sont exposées au vandalisme, ce qui est le cas notamment à Boussoit sur la Haine. Sur le réseau, une douzaine de personnes sont à l’œuvre tandis que dans les bureaux, une autre douzaine travaille sur les données collectées.
« Nos agents viennent du monde de l’agronomie, du monde de la construction ou de l’environnement. »
Les informations sur l’état des cours d’eau remontent de la France vers la Wallonie, qui transmet alors à la Flandre. Pour le bassin de l’Escaut dont fait partie le Centre, c’est la Commission Internationale de l’Escaut qui est à la manœuvre. Elle regroupe Hauts de France, Région Wallonne, Région Bruxelloise, Région flamande et Pays-Bas. Elle contribue à l’échange de données et de prévisions. En outre, Le Groupe Transversal Inondations comprend Voies hydrauliques, Cours d’eau non navigables, Provinces, Aménagement du Territoire, certaines universités. Le simple citoyen peut s’informer grâce à InfoCrue, pour plus de lisibilité, le site sera d’ailleurs renouvelé dans les jours qui viennent.
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