Une motion invitant la reprise de travaux parlementaires à ce sujet a été présentée ce mardi au Conseil Communal de La Louvière. Elle a suscité pas mal de réactions et de débats.
Le Conseil communal de La Louvière comportait moins de points que d’habitude mais il n’a pas pour autant manqué de débats.
C’était le cas en fin de séance sur une motion présentée par Emmanuelle Lelong (conseillère communale PS) sur l’IVG. Plus précisément, relative à l’état de la législation sur le droit de l’interruption volontaire de grossesse et sa reconnaissance constitutionnelle.
Dans ce texte, la conseillère communale rappelle que "les centres de plannings et hôpitaux travaillent ainsi sur base d’une loi IVG datant de 1990, soit 35 années d’existence. Qu’actuellement, l’IVG est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse (ou 14 après les dernières règles)."
>> Le texte de la motion présentée
Selon elle, il y a "urgence" à agir. "Inscrire ce droit à l’IVG dans la Constitution permettrait de bénéficier d’une clause dite de "standstill", permettant de ne pas pouvoir revenir sur ce qui y est garanti, a-t-elle précisé. Il convient d’enjoindre l’ensemble des représentants politiques francophones au Parlement Fédéral à porter et à défendre communément une proposition de loi visant à inscrire le droit à l’avortement au sein de la Constitution belge, et ce, endéans les plus brefs délais. D’autre part, sur la table du Parlement, figuraient des propositions de lois visant à dépénaliser plus amplement l'IVG, allonger le délai légal de 12 à 18 semaines, supprimer le délai de réflexion obligatoire, et garantir un accès plus facile à l'avortement médicamenteux. Eu égard aux éléments qui précèdent, il convient d’inviter vivement le Parlement à la reprise des travaux parlementaires relatifs à l’évolution du cadre légal lié à l’IVG dès ce mois de janvier 2026."
Un discours qui a trouvé oreille parmi l’assemblée. Moins au sein du groupe LEA (Les Engagés et Alternatives), qui, dans son ensemble, s’est abstenu, suscitant alors un vif débat avec les conseillères communales Lelong (PS), Lumia (PTB) et Lecocq (PTB).
"Pour nous, ce n’est pas un sujet communal. Nous n’avons pas de mandat du citoyen pour cela, a répondu Xavier Papier. D’ailleurs, ils demandent un débat parlementaire. Je rappelle que les Engagés, aux autres niveaux de pouvoir qui sont clairement concernés, sont plutôt en faveur."
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