Ce 31 août, le conseil d’administration du Centre de la Gravure mettait fin à une collaboration de 15 mois avec le nouveau directeur Emmanuel Lambion. Ce vendredi matin, un bref communiqué de la part de l’institution annonçait la décision.
Divergences de vues est le terme très général qui a été employé dans le communiqué, il ne s’agirait pas d’un problème de personne ni de compétence, la présidente Leslie Leoni rappelle que le désormais ancien directeur était un homme brillant, qui a ouvert des lignes et engagé à bon escient de nouveaux collaborateurs.
Mais l’homme ne convenait pas à l’endroit et à l’équipe tout simplement. Son optique de gestion n’était pas la bonne pour ce musée. Les arrêts maladie du personnel s’étaient multipliés au fil du temps, la présidente a fini par constater un réel mal-être et une démotivation dans le chef de nombreux collaborateurs. (Pour rappel, l’équipe compte 21 personnes.) Dès février, il y avait eu des alertes, plus tard en juin aussi et le directeur avait été mis en garde.
Leslie Leoni a estimé, suivie à l’unanimité par le CA, qu’il fallait arrêter l’hémorragie. Attendre n’aurait fait qu’aggraver la situation alors que le musée dans l’ensemble se porte bien. Le bien-être des travailleurs est essentiel dans le bon fonctionnement d’une institution rappelle la présidente.
Dans les mois qui viennent, le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée sera piloté par le bureau qui, outre la présidente, est composée de Pierre Jean Foulon, Michel Lempereur, Béatrice Agosti et Danièle Staquet. Néanmoins, il ne s’agit nullement de reprendre à zéro mais de garder le positif des précédentes directions, les expositions, événements et activités prévus sont évidemment maintenus.
Emmanuel Lambion ne tenait pas à s’exprimer sur le sujet ce matin, pour l’instant il s’est contenté de nous dire qu’il était très content d’avoir travaillé à La Louvière et d’avoir contribué à ce beau projet.
Rappelons que le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée fonctionne en ASBL, il est subsidié par la Fédération Wallonie-Bruxelles à hauteur de 520.000 € par an. La ville de La Louvière met le bâtiment à disposition gratuitement et participe au budget d’acquisition selon les demandes faites par l’institution. (En matière d’acquisition, il en est de même pour le MiLL et Keramis.)
N. Roland