Cora : le projet de réaménagement déçoit les syndicats

par

Le groupe Mitiska Reim a présenté au personnel du groupe Cora son projet de reprise pour les galeries commerciales. Un plan de réaménagement et de revitalisation qui est loin de faire l'unanimité auprès des syndicats.

Un projet sans aucune empathie pour les travailleurs Cora, ce sont les mots forts de la délégation syndicale à la sortie de cette présentation. Bien que ce plan de réaménagement ait séduit les commerçants de la galerie, pour le personnel de l’enseigne qui fermera ses portes d’ici 2026, c’est une tout autre histoire.

Ils estiment que le projet présenté permettra de pérenniser les 1 400 emplois présents dans les galeries et d'en créer de nouveaux, mais finalement, qu'il y ait ou non des travailleurs Cora, ça leur importe peu, explique Myriam Delmée, présidente du SETCa. Ils vont faire un business avec des enseignes qui fonctionnent et ce projet va certainement fonctionner, mais pour les travailleurs Cora, ça n'apportera rien de plus.

Deux axes de revendications pour ce projet 

La société Mitiska Reim prévoit, en effet, de réaménager et de revitaliser complètement l’espace Cora, des travaux qui, d’après les syndicats, débuteraient avant le départ de l’ensemble du personnel. Cette réunion leur a donc permis d’exprimer leurs deux axes de revendications.

D'une part, nous avons demandé le réemploi du personnel sur les sites. Sur ce point, malheureusement, nous n'avons obtenu aucune garantie, précise Élisabeth Lovecchio, permanente CNE. Le deuxième élément concerne les travaux qui vont débuter pendant que des travailleurs seront encore sur place, et donc, au niveau de la sécurité et de la santé des travailleurs, cela implique plusieurs mesures.

"Pour le personnel Cora et la fermeture de l'enseigne, ça ne change rien"

Le personnel ne connaît donc pas encore la position que prendra Mitiska Reim sur ces revendications, mais une chose est sûre : ce projet les laisse perplexes alors que les négociations avec la direction de l’enseigne sont toujours en cours.

Ils ne seront propriétaires qu'une fois que l'accord social sera signé, donc pour le moment, ce sont de parfaits étrangers, poursuit Myriam Delmée. C'était donc important pour les magasins de la galerie d'entendre ce projet, mais pour le personnel Cora et la fermeture de l'enseigne, ça ne change rien, ils vont saucissonner et c'est tout. De l'autre côté, nous négocions toujours avec la direction de Cora.


Sur le même sujet

Recommandations