Ce matin à la HELha de Braine-le-Comte c’était la rentrée des classes pour les étudiants futurs instituteurs et professeurs du cycle inférieur secondaire. Malgré un nombre d’inscrits en diminution, tout s’est bien déroulé.
HELHa Braine-le-Comte : une rentrée pleine d’enthousiasme mais marquée par des inquiétudes
Accueil des nouveaux étudiants et première rentrée pour le nouveau directeur — un mélange d’enthousiasme et de préoccupations pour l’avenir du métier d’enseignant.
Olivier Dedobeleer — Directeur HELHa Braine-le-Comte :
« Heureusement, les équipes sont là et on se rend compte que tout se passe bien et que tout est bien organisé. Et donc bien sûr, c'est un peu inquiétant au début. Quand on rentre, quand on démarre, mais on se rend vite compte que là, on a envie d'y aller et que les étudiants sont là et on a vraiment envie de faire cette mission. »
Des activités pour briser la glace
Afin de faciliter l’intégration, les enseignants ont misé sur des activités ludiques. « Pas trop de théorie au premier jour : les étudiants sont stressés, alors autant privilégier quelque chose qui restera. Le jeu, par exemple, permet de faire passer de l’information. Aujourd’hui, ils connaissent déjà tous leurs professeurs », explique Anne-Françoise Marchand, coordinatrice de la section 3.
Un métier qui attire moins
Derrière l’ambiance chaleureuse de cette rentrée se cache toutefois une réalité plus préoccupante : le métier d’enseignant séduit de moins en moins de jeunes. La section 3, qui forme les futurs professeurs du primaire supérieur et du secondaire inférieur, est particulièrement touchée.
Olivier Dedobeleer — Directeur HELHa Braine-le-Comte :
« Ces derniers temps, il y a eu des communications qui étaient aussi parfois angoissantes sur le statut des enseignants, etc. Alors peut être que des mesures qui vont arriver, mais qui n'étaient pas clairement visibles par les jeunes. On a aussi le passage à quatre ans qui fonctionne bien pour les enseignants, pour les étudiants qui sont avec nous. Mais malgré tout, on se dit que pour les jeunes, ça peut changer les choses de faire en quatre ans plutôt qu'en trois, ou de se dire qu'ils vont faire d'autres études en quatre ans ou en cinq ans. Donc voilà, je pense qu'il y a plusieurs choses qui explique cela. »
Des étudiants passionnés malgré tout
Si les inscriptions sont en baisse, la motivation de ceux qui s’engagent reste intacte. Célia, étudiante de la section 3, témoigne : « C’est vraiment un métier de passion. Vouloir enseigner et apprendre aux autres! Les décisions du gouvernement et le passage de 3 ans à 4 ans ne m'a pas freiné. »
Mathéo, également étudiant, ajoute : « Je vous avoue qu'en secondaire, il y a pas mal de profs qui m'ont fasciné et j'ai beaucoup aimé leur manière d'expliquer, etc. Donc voilà, ça m'a vraiment donné envie de me lancer là dedans. »
Un paradoxe inquiétant
« Nous ne comptons qu’un tiers de nos effectifs habituels, mais les étudiants présents sont passionnés et reviennent de stage encore plus motivés », souligne Anne-Françoise Marchand. Ce paradoxe — moins de candidats, mais un fort niveau d’engagement chez ceux qui choisissent la voie — interroge sur l’attractivité future du métier.
Espérons qu’il s’agisse d’un cycle creux plutôt que d’une tendance durable : un enseignement de qualité passe inévitablement par des enseignants en suffisance et motivés.
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