Seneffe : gestion des conflits dans la cour de l'école

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Une semaine après la rentrée scolaire, les enfants ont plus que certainement retrouvé leurs repères. Parmi ceux-ci, les récréations et le temps de midi tiennent une place importante. Ils sont source de détente, d'amusement, de bol d'air mais aussi parfois, voire souvent de conflits. Dans la commune de Seneffe, les équipes qui assurent la surveillance de ces moments-clés ont pu bénéficier d'une formation très spécifique. Ce midi, l'une de nos équipes s'est donc invitée à l'école communale 'Des Marronniers' pour en observer les bienfaits.

Il est midi 3, les maternelles terminent leur repas et dans quelques minutes, ce sont les grands de primaire qui prendront leur place. Un ballet millimétré où rien n'est laissé au hasard, les surveillantes veillent. Bienveillance, discipline et communication, voici les valeurs sur lesquelles elles s'appuient et ce d'autant plus fort depuis la formation en gestion de conflit dispensée à la veille de la rentrée.

« Cette formation était demandée par les directions d'école au P.O. Parce que toutes les surveillantes qu'on engage n'ont pas une formation spécialement pédagogique comme les enseignants l'ont dans le secteur de l'éducation. Et donc, de ce fait là, la gestion de conflits n'est pas toujours évidente. Et aussi de gérer certaines situations ou violences autres. Et donc on voulait qu'elles aient des outils » explique Nathalie Filippot, la directrice de l’école communale ‘Les Marronniers’.

Une journée de formation composée de mises en situations mais aussi de descriptions précises des différents profils d'enfants, de leurs multiples émotions et surtout de la manière de les gérer. Il faut dire qu'au quotidien, la cours de l'école est le lieu de 1001 situations, 1001 conflits potentiels.

« Par exemple, au football, la lutte des classes. Je suis en cinquième, donc j'ai le droit d'avoir le terrain. Tu n'es qu'en troisième, on doit apprendre le partage. Je ne veux pas jouer avec toi. Je veux qu'on joue à deux, mais pas avec toi. Et on leur apprend qu'il faut jouer avec tout le monde. On essaye en tout cas de leur apprendre. Leur demander pourquoi ils ne veulent pas jouer ensemble. Et dans certaines situations, on appelle l'autre enfants avec qui il y a confrontation et on essaye de dialoguer avec les enfants » témoignent Julie Couronne et Pascale Guadagni, deux surveillantes de l’école.

Le dialogue, la communication et bien évidemment la manière de les instaurer sont les outils principaux reçus lors de cette formation. D'abord écouter les enfants impliqués dans un conflit et puis poser les bonnes questions.

« Pourquoi tu as réagi comme ça ? Est- ce que tu ne penses pas que tu pourrais plus écouter l'autre ? Essayer de mettre dans les deux cas un dialogue beaucoup plus fluide et essayer de les calmer avant de pouvoir justement atteindre ce dialogue entre les deux enfants. Prendre le temps de respirer, de s'exprimer. Pardonner aussi, pour que tout se passe bien dans la cour, justement » ajoutent les deux surveillantes.

Après une semaine d'école, difficile d'évaluer les premiers bienfaits de ces nouveaux outils dont disposent les surveillantes. Toutefois, ces dernières en sont convaincues et l'appliquent avec assurance fortes d'une nouvelle légitimité.

« Elle fonctionne super bien et je trouve que ça permet aux enfants aussi à comprendre qu'il y a certaines situations qui ne se déroule pas à l'école, mais que chaque problème reste à la maison et qu'à la cour de l'école, c'est pour s'entendre entre copains » conclut Pascale Guadagni

Cette formation d'un jour sera plus que certainement reconduite. Un suivi pour toujours améliorer l'ambiance dans la cours de l'école.

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