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Houdeng : les crèches louviéroises en grève

Publié le 28 mars 2023 à 13:05 - Mis à jour le 28 mars 2023 à 11:47

Action sociale ce mardi à La Louvière, l'ensemble du personnel des crèches communales était en grève. Présentes ce matin devant la crèche d'Houdeng, les puéricultrices ont mené une action de sensibilisation. Des chants, des tracts pour transmettre leur message qui tient en quelques mots : elles en ont plein le dos. Audrey Decroës et Thomas Jadin

En juin 2021 déjà, le personnel des crèches communales louviéroise tirait la sonnette d'alarme. Pressées comme des citrons, les puéricultrices avaient été entendues et un renforcement sous forme d'une équipe volante avait permis aux travailleuses de respirer quelque peu. Toutefois, avec le temps, entre quelques heures perdues et des absences non remplacées, la situation s'est véritablement détériorée.

« Selon les normes ONE, il faut une puéricultrice pour maximum 7 enfants. Ici, elle se retrouve parfois à devoir gérer 9 à 10 enfants en même temps pendant une plage horaire d'une heure, 1 h et demie, 2 h. Certes, pas toute la journée, mais ça fait beaucoup » explique Calo Morina, délégué CGSP Centre.

D'autant qu'à cela s'ajoutent des besoins très particuliers. Cuisine, soins, certains postes clés ne sont pas assurés et doivent donc être pris en charge par les puéricultrices.

« On doit pallier à la répartition des repas, à la réception des denrées, à la réception d'ouvriers qui arrivent pour les travaux. On contribue à tous les postes sauf celui de puéricultrices. Nos petits bouts sont mis à rude épreuve. Et comme je l'ai noté sur certains panneaux, ce qu'ils entendent le plus, c'est : ‘attends ; deux minutes ; je vais arriver’. Voilà, entre la sonnette, le téléphone, les parents qui arrivent, et bien eux, c'est secondaire maintenant » raconte Christelle Mellus, puéricultrice.

Nous en avons plein le dos ! Voilà le message porté ce mardi matin. Message qui s'accompagne de propositions très concrètes.

« Elles demandent du renfort, forcément, en terme de personnel. Au moins une demi puéricultrice, une puéricultrice en plus. Elles demandent une cuisinière, un cuisinier qui vient les aider. Manque également une infirmière. Et aussi, elles ont des idées au niveau de la réduction de la plage horaire » expose le délégué CGSP.

L'expérience du terrain montre qu'en réduisant l'ouverture des crèches 30 minutes par jour, les heures récupérées permettraient de régler de nombreux problèmes.

« En réalité, pendant cette plage horaire qui est à la limite en fin de journée, il n'y a pas d'enfants. Quand il y en a un, c'est beaucoup. Donc ça pourrait apporter une réduction du temps où elles seraient seules avec beaucoup d'enfants » ajoute Calo Morina.

Cette action est d'autant plus marquante qu'elle a été votée à l'unanimité du personnel concerné. Il est ici question d'une quarantaine de puéricultrices à bout et donc prêtes à aller jusqu'au bout.

« Nous espérons être reçues tout à l'heure par nos autorités et qui nous propose des solutions dès demain. Sinon, on veut encore bien faire la solidarité jusque, la semaine prochaine, sinon on se fera encore entendre. On espère être entendus et on sait qu'on y travaille déjà à la ville. En tout cas, il est clair que, pour la première fois, je vois réellement une mobilisation très forte. Elles ont à l'unanimité levé la main pour la grève avec l'envie, si elles ne sont pas rejointes dans leurs demandes, de recommencer ça deux fois, trois fois et au finish après. C'est pour moi une première » concluent la puéricultrice et le délégué syndical.

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