Formation : des réfugiés ukrainiens futurs chauffeurs poids lourd

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Formation : des réfugiés ukrainiens futurs chauffeurs poids lourd

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On le sait le métier de chauffeur poids lourd fait partie des professions dites en pénurie. En Wallonie, cela représente, à l'heure actuelle, plus de 1300 postes à pourvoir. A cet effet, le FOREM multiplie les initiatives et formations pour combler les manques, 800 permis sont ainsi délivrés, chaque année par les différents centres de compétence. 800 auxquels sont venus s'ajouter une douzaine cette semaine grâce à une formation spécifique à destination des réfugiés ukrainiens. Les explications d'Audrey Decroës et Yvan Duc.

Face à la pénurie des chauffeurs poids lourds, le Forem œuvre au quotidien pour former ou encore remettre à niveau des candidats potentiels. Plus de 800 permis sont ainsi annuellement délivrés. Et quand l'opportunité de voir encore augmenter ce chiffre s'est présentée, le service transport et logistique n'a pas hésité. Parmi les 2900 réfugiés ukrainiens inscrits comme demandeurs d'emploi. Certains sont des chauffeurs poids lourds mais détenteurs d'un permis ukrainien.

« Les Ukrainiens qui arrivent en Belgique en possession du permis, C ou CE n'ont pas le droit d'exercer en Belgique parce qu'ils n'ont pas le certificat d'aptitude professionnelle qui est obligatoire en Europe depuis 2009. Et donc sur dérogation du SPF, on a pu mettre en place cinq journées de formation théorique. Donc la formation continue obligatoire pour permettre à ces personnes d'obtenir un permis belge valable et de pouvoir aller travailler en Belgique » explique Aude Humblet, la responsable du Service Transports et Logistique.

Traduction des manuels, accompagnement par une interprète ukrainienne. Tous les services du Forem ont collaboré pour faire de cette formation spécifique une réussite. Douze stagiaires y ont pris part. Au programme : révision des règles du code, des temps de conduite, de chargement ou encore d'arrimage.

Vlodomir Mariach, stagiaire nous explique les grosses différences entre son pays et la Belgique.

« Depuis ma formation en Ukraine, ça date déjà quelques années ou même plus, beaucoup de choses ont changé. Les véhicules ne sont pas les mêmes, évidemment, ils ont évolué depuis. C'est qui est important pour moi, voir ce qui a changé. Apprendre de nouvelles choses pour reprendre mon métier de chauffeur poids lourd ».

Et alors que la formation s'achève, les employeurs potentiels sont d'ores et déjà à l'affût. Détenteurs de leur certificat d'aptitude professionnelle, les stagiaires devront encore passer leur sélection médicale d'ici quelques jours pour être totalement disponibles sur le marché de l'emploi. Des profils très recherchés.

« On va commencer par une dizaine de chauffeurs et si on peut en avoir davantage, pourquoi pas ? L'avantage, c'est qu'on aura déjà quelqu'un qui serait ukrainien, qui pourrait nous aider à la communication en interne » témoigne Denis Demany de la Société Jubile Invest.

« Il manque plus de 5000 chauffeurs poids lourds en Belgique, plus de 1000 en Wallonie et donc on est sur un taux d'insertion des chauffeurs poids lourds de plus de 97 % au niveau du Forem. Donc on a un permis, on est motivé, on a du boulot dès le lendemain » ajoute la responsable du service Transports et Logistique du Forem.

 C'est d'ailleurs le cas pour Vladimir qui, dès son arrivée en Belgique, a proposé ses services. Désormais, il pourra pleinement exercer ses compétences.

« Je travaille depuis un mois comme chauffeur de bus et désormais je pourrai conduire des camions ».

Cette formation spécifique à destination des réfugiés ukrainiens sera donc à nouveau très rapidement proposée. Non seulement à Houdeng mais aussi dans les centres liégeois et luxembourgeois du Forem pour toucher un maximum de candidats. A noter que, bien évidemment, le Forem propose le même type de formation à toute personne intéressée. On le rappelle, plus de 1300 offres d'emploi dans le secteur sont ouvertes.

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