Ce lundi 10 novembre, beaucoup d’enseignants seront donc en grève et ne donneront pas cours. D’autres seront aussi mobilisés… mais tout en donnant cours. Ce sera par exemple le cas au Collège Saint-Vincent de Soignies.
Christelle, professeure à l'école CES Saint-Vincent, cumule déjà de nombreuses responsabilités. En plus de donner cours, elle est membre du conseil de direction, est titulaire de classe, organise les voyages scolaires et gère le budget pédagogique. Elle s’occupe également du jeune magasin Oxfam et de la campagne Îles de Paix. Un agenda déjà bien rempli... Pour autant, elle n'est pas au bout de ses peines. Le gouvernement MR–Engagés prévoit d’augmenter de deux heures le temps que les enseignants passent devant leurs élèves.
"On se sent dévalorisé ! J'aime beaucoup mon travail mais apprendre qu'on juge insuffisant le nombre d'heures prestées, c'est aberrant." exprime l'enseignante.
La professeure s’inquiète pour l’avenir des jeunes enseignants : cette réforme pourrait entraîner des pertes d’emploi, alors qu’il y a déjà une pénurie dans le métier. Elle redoute également un impact négatif sur la qualité de l’enseignement. En effet, l’ajout de ces deux heures contraint les professeurs à rogner sur le temps consacré au suivi des élèves et aux activités bénévoles qui dynamisent l’école.
Pour faire entendre leur voix, l'établissement scolaire a choisi de participer à la grève de ce lundi 10 novembre, à sa manière.
" On ne donne pas cours la première heure afin d’accueillir les élèves et les parents et de distribuer des tracts expliquant notre malaise. Ensuite, les cours reprendront normalement pour le reste de la journée."
Le message est clair : les enseignants souhaitent que le gouvernement prenne conscience du malaise créé par cette réforme, et surtout que l’enseignement conserve sa qualité pour les élèves.
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