Le dossier de l’éolienne que l’IDEA veut ériger sur le site Syngenta refait parler de lui. Pour la troisième fois, il est soumis à une enquête publique. Chez les riverains, l’inquiétude est toujours vive et ils se mobilisent.
L’éolienne de 180 mètres que veut construire l’IDEA a bien du mal à sortir de terre. La Région wallonne a recalé deux fois le dossier et la commune de Seneffe avait rendu un avis défavorable. Notamment parce qu’elle se trouverait en bordure d’un site d’intérêt paysager. Les riverains, comme les propriétaires de ce parc classé de 50 hectares s’y opposent aussi. Outre la question de la sécurité (l’éolienne sera sur un site Seveso), ils dénoncent l’impact visuel négatif que provoquerait l’infrastructure.
L’ouverture d’une nouvelle enquête publique porte sur l’avifaune et en particulier sur les chauve-souris, souligne Anne Delbruyère, riveraine. Le site est riche en espèces différentes et la mouture présente de l’étude d’incidence n’en tenait pas assez compte.
Nous sommes en zone humide et nous avons beaucoup d'oiseaux d'eau sur un étang qui fait à peu près trois hectares. Et ces oiseaux n'ont pas l'habitude d'être effarouchés. On est vraiment à l'abri de tout passage de voitures et d'industries. Il n'y a pas de maison avant 500 mètres. Et ces oiseaux, ils circulent aussi bien en amont vers l'ancien canal que sur le nouveau canal, vers le projet éolien.
De nombreux échassiers, a observé Julien Salaets, naturaliste amateur, dont des cigognes, ainsi que des rapaces, dont la Chevêche d’Athéna, occupent le site et leur présence serait menacée.
À de nombreuses reprises, j'ai déjà vu des oiseaux tombés au pied des éoliennes. Donc je sais que ça a un impact, notamment sur les oiseaux, parce que forcément, ça occupe l'espace aérien. Donc ça a un impact que l’on voit. Si la population de rapaces, qui sont des prédateurs, diminue, forcément la population de proies va augmenter. Et les proies des rapaces, ça va du petit insecte au rongeur, au lapin de garenne. Et ça peut avoir du coup des impacts sur les cultures, les champs et donc sur les agriculteurs.
L’éolienne se trouverait à proximité de plusieurs manèges, ce qui peut selon certaines études provoquer du stress aux chevaux.
Les opposants déplorent aussi le déboisement d’un hectare et dénoncent un « effet d’encerclement » avec bientôt 29 éoliennes dans un rayon de 6 km. L’enquête publique se clôture le 17 septembre.
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