C'est à Denver, la capitale du Colorado aux États-Unis qu'un Steenkerquois a retrouvé des membres de sa famille. Une histoire chargée d'émotions qui a débuté à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
C'est un voyage un peu particulier qu'a entamé Didier Laquaye à l'occasion des congés d'automne. Passionné de généalogie, ce Steenkerquois faisait en 2016 une découverte assez étonnante.
Depuis que je suis enfant, j'entends mon papa dire qu'il a une tante au Colorado. Il y a quelques années, j'ai simplement entré mon nom de famille et Colorado sur Internet et je suis tombé sur un avis de décès, apparemment celui de cette tante, raconte Didier Laquaye.
Cette tante s'appelle Clémence Laquaye, mariée à un soldat belge qui perd la vie aux premiers jours de la Seconde Guerre Mondiale. Seule avec sa fille Paulette, elle survit et rencontre à la fin du conflit un soldat américain. Ils se marient à Seraing et après une passage en Allemagne, direction le Colorado. Clémence y décède en 2006 à l'âge de 90 ans. Et c'est sur son faire-part de décès sur lequel figure le nom de sa fille Paulette et de ses 3 petits-fils qu'est tombé le Steenkerquois.
J'ai tenté ma chance, j'ai envoyé un message aux trois petits-fils et j'ai reçu une réponse, ajoute Didier Laquaye.
Daniel est sur le chemin de l'aéroport lorsqu'il reçoit ce message. Partagé entre méfiance et curiosité, il procédera à quelques vérifications avant de répondre.
Ce qui m'a frappé, c'est qu'il avait le même nom que ma grand-mère. J'ai donc pensé que la demande était légitime. Avec ma mère, nous avons fait des recherches dans les albums photos de ma grand-mère, explique Daniel Beadle, le petit-cousin de Didier
Très vite, l'envie de rencontrer Paulette qui vient d'avoir 87 ans est devenue une évidence. Pouvoir échanger avec elle, l'entendre raconter ses souvenirs de la Belgique et de la famille, une expérience très émouvante.
C'est un miracle qu'il m'ait retrouvée. Dès que je l'ai vu, je me suis dit que je faisais partie de son histoire et moi de la sienne, déclare Paulette Driesen.
Cette rencontre a suscité de nouvelles découvertes et donc avant de continuer les recherches, ce sentiment déjà très fort d'appartenir à la même famille.
Nous pensions que notre lien avec la Belgique s'était rompu avec la mort de ma grand-mère mais aujourd'hui, notre famille s'agrandit, c'est incroyable. C'est comme un puzzle, il n'est pas complet, mais c'est une pièce supplémentaire, concluent les cousins.
Les recherches vont donc continuer mais avant cela une promesse : celle de se revoir au plus tôt
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