Le cimetière de Feluy a connu une animation particulière ce jeudi matin : un monument funéraire de la fin du XIXème siècle a été remonté après sa restauration par des fossoyeurs. Ces gardiens de nos cimetières ont suivi une formation de tailleurs de pierre au Pôle de la Pierre à Soignies.
« Sépulture d’importance historique locale », c’est ainsi que sont officiellement nommés les mausolées, chapelles, calvaires, stèles qui témoignent de l’affection portée autrefois aux défunts ou, plus prosaïquement, de la richesse de leur famille. Au cimetière de Feluy, toute une équipe s’anime autour du monument de la famille Podvin-Lechien. Il s’agit de remonter ce qui avait été démonté il y a quelques mois dans le cadre d’une formation réservée aux fossoyeurs et dispensée par Richard Thomas, compagnon tailleur de pierre.
Les fossoyeurs ont eu deux stages au Pôle de la pierre pour la restauration du monument. Et là, comme vous le voyez, nous sommes en train de remonter le monument. On leur a appris les bonnes techniques, les techniques de pose avec le camion de la commune, avec le palan sur pour monter les cailloux.
Dix-neuf fossoyeurs de plusieurs communes wallonnes ont suivi la formation qu’ils terminent aujourd’hui. Trois semaines au total pendant lesquelles ils ont été initiés au travail de la pierre et surtout de restauration de ce patrimoine dont la valeur a été négligée pendant des décennies. Aujourd’hui, on reproduit les gestes des anciens avec heureusement les progrès de la technique.
La formation ne fait pas des fossoyeurs des tailleurs de pierre, chacun son métier. Mais elle donne des connaissances suffisantes pour contribuer à la sauvegarde de ces témoins du passé.
Ils sont déjà initiés aux méthodes de restauration. Maintenant, devenir restaurateur, devenir tailleur de pierre, demande de très longues années d'apprentissage, mais au moins, ils sont "dégrossis". Ils sont capables d'effectuer des interventions rapides sur des monuments qui seraient prêtes à tomber, par exemple. Ils savent poser des agrafes. En fait, ils connaissent les bons produits, donc il y a aucun souci à ce niveau là.
Les fossoyeurs, comme Halim Bellahreche, ouvrier à la commune de Seneffe, sortent donc de cette formation avec de nouvelles compétences techniques et un regard différents sur ces monuments.
On ne voit plus un monument comme une ruine vouée à la destruction. On voit comment le réhabiliter et comment le réparer. On le voit abîmé, mais on s'imagine reconstruit. C'est quelque chose de positif.
Le tailleur de pierre n’espère qu’une chose : que d’autres communes envoient des fossoyeurs en formation, c’est que dans les cimetières wallons, tout un patrimoine se meurt, faute de soins.
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