Le gouvernement a adopté en seconde lecture le projet de réforme des Médias de proximité porté par la ministre Galant. Si par rapport à la 1ère mouture quelques évolutions apparaissent, le texte prévoit toujours la suppression de 4 médias.
Ce vendredi, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a validé la deuxième lecture le projet de réforme des Médias de Proximité. Une réforme indispensable selon la ministre des médias Jacqueline Galant (MR) : « Il apparaît désormais au grand jour que, dans plusieurs régions, les pouvoirs locaux ne sont plus en mesure de financer durablement leur média de proximité. Voilà un an que j’alerte : l’écosystème actuel n’est plus soutenable, et ce bien avant l’arrivée de ce Gouvernement. Il est crucial que chacun adopte une vision à long terme : sans réforme courageuse de l’écosystème, sans regroupement des plus petits acteurs, sans adaptation de leurs structures pour intégrer de manière stable du financement privé, c’est l’avenir même de cet écosystème qui est menacé » indique la ministre dans un communiqué.
Rédaction décentralisée
Concrètement le nouveau décret prévoit que le nombre de médias de proximité reconnus sera limité à huit, contre douze actuellement. Ceux-ci devront assurer la couverture complète de leur nouveau territoire. Comme cela est prévu depuis le départ, ils disposeront d’une totale liberté quant aux modalités organisationnelles retenues pour répondre à cette obligation. Pour ce faire, le gouvernement indique que des rédactions décentralisées pourront être crées avec un maintien potentiel des marques ainsi que des canaux de diffusion.
Le gouvernement indique encore que les regroupements de médias se seront soutenus par une enveloppe de 1,2 millions maximum.
Par rapport à la première version du texte et suite notamment aux critiques du CSA, le retour de représentants politiques (bourgmestres, échevins, etc.) au sein des CA est abandonnée.
La ministre précise encore que la réduction de la dotation aux Médias de proximité de 500 000 euros, faisant passer de 10,5 millions à 10 millions, sera la dernière mesure d’économie appliquée durant la mandature actuelle. (La dotation initiale était de 11,6 millions, NDLR).
Concernant, l’autre menace qui pèse sur le secteur, la réforme APE, la ministre indique s’être engagée à tenir informées les organisations syndicales de l’impact potentiel de cette réforme sur les médias de proximité dès qu’une vision claire sera disponible. « Il convient de rappeler que la réforme APE concerne l’ensemble du territoire wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et dépasse largement le seul secteur des médias de proximité » précise le communiqué.
Financement inconnu
Enfin, à ce stade, le gouvernement n’a pas apporté de nouvelles indications concernant le financement des Médias de proximité à l’issue de la réforme. Quel sera le montant alloué au secteur après la potentielle entrée en vigueur du texte ? Ce montant permettra-t-il de développer plus que 8 médias de proximité ou d’assurer un fonctionnement réel de rédaction locale ? Pas de réponse à ce stade.
Le texte va désormais poursuivre son évolution avant un troisième passage au gouvernement et ensuite son envoi au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
A. Laurent
Recommandations
Strada : vers une facture moins salée pour La Louvière ?
Violence conjugale : un pack pour un nouveau départ
TotalEnergies Feluy : le front commun syndical suspend son action
Boucle du Hainaut : de nouveaux tracés à l'étude