On ne l’a pas oublié, la province de Hainaut l’avait annoncé à la fin de l’année passée, elle allait se serrer la ceinture. Conséquence directe de la participation des provinces au financement des zones de secours. Un plan d’économies et de restrictions qualifié de mesuré et réfléchi qui n’a pas empêché de faire du plan incliné de Ronquières l’une des victimes directes. La Province ne renouvellera pas le partenariat qu’elle avait engagé avec le SPW sur le site. Cette nouvelle a fait réagir évidemment, notamment le député socialiste Michel Di Mattia. Celui-ci se dit particulièrement préoccupé par l’avenir du tourisme et en particulier à Ronquières. Il a donc d’abord interpelé le ministre écolo Henry, en charge des infrastructures, et la ministre MR Debue en charge du tourisme ensuite.
« M. Henry m’a confirmé sa volonté de renforcer, pour l’avenir, le potentiel touristique du site, pour qu’il s’intègre dans la stratégie de développement du tourisme fluvial dont fait état le Plan de relance. »
A la ministre Debue il a demandé si une collaboration était prévue entre les différents acteurs, à savoir entre les deux cabinets ministériels ? Mais aussi : « Comptez-vous répondre de manière conjointe au courrier qui a été adressé à vos deux administrations par les autorités provinciales ? » Et encore : « Comment allez-vous concrètement intégrer le site dans la future stratégie wallonne de développement du tourisme fluvial ? »
Dans sa réponse, la ministre a d’abord déploré l’abandon de l’exploitation touristique du plan incliné par la Province. Selon elle, l’institution provinciale avait désinvesti le site depuis de nombreuses années. Mais en plus souligne-t-elle, la fréquentation touristique du lieu n’était plus au top. 39% de fréquentation en moins entre 2013 et 2019. Les voies d’eau du Hainaut aurait dû être plus proactive, à présent, il faut donc repenser le tourisme à Ronquières. Mais l’enjeu consiste d’abord à trouver un nouvel opérateur.
Pour espérer un nouveau projet et cet opérateur, elle a en effet pris contact avec le cabinet du ministre Henry mais aussi avec les autorités communales de Braine le Comte. Après sa rencontre avec le bourgmestre MR Maxime Daye, elle rapporte que « celui-ci est désireux d’envisager toutes les pistes possibles pour poursuivre l'exploitation touristique du plan incliné. » Mais surtout, la ministre Debue annonce qu’une réunion conjointe sera prochainement organisée entre elle, le ministre Henry et le bourgmestre. Il semblerait même que celle-ci ait lieu dans le courant de ce mois de janvier.
Par ailleurs, elle évoque la place importante qu’elle veut accorder au tourisme fluvial dans le Plan de Relance.
« Un appel à projets sera lancé. Cela s'adressera évidemment à des projets envisagés avec une portée touristique et une soutenabilité financière à court et à long termes. Cela suppose évidemment des opérateurs. À cette fin, nous nous mobilisons avec les différents partenaires que j'ai cités pour aller dans cette voie-là. »
Un appel à projet que le député PS Di Mattia espère imminent, souhaitant également qu’il soit d’envergure pour le plan incliné et surtout retenu par le Plan de Relance. Du bourgmestre MR Daye, nous n’avons pas reçu plus de précisions que celles fournies par la ministre Debue.
N. Roland
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