Dans sa stratégie 2025-2028, la Fédération Volley Wallonie-Bruxelles mise sur la féminisation de ses cadres. Malgré un nombre d'affiliées féminines plus important que les hommes, les femmes occupent peu de postes à haut niveau.
Longtemps invisibles dans les hautes sphères du volley francophone, les femmes commencent à se faire une place dans les bancs d’entraîneurs. Maureen Wargnies, l’une des rares coachs féminines en division nationale, en est un exemple parlant.
« Mon adjoint fait un mètre nonante et est un homme. Donc, c’est rarement à moi que l’on s’adresse quand on arrive. Les regards se tournent naturellement vers mon collègue masculin, mais rapidement, la réalité s’impose, non, non, non, répond mon adjoint, c’est elle la chef ! »
Au fil des matchs et des saisons, Maureen a su faire sa place dans un univers encore largement masculin.
« Maintenant, je peux participer. J’ai le droit d’être là. Mais au début, c’était franchement pas gagné »
Une stratégie fédérale pour plus d’égalité
Face à ces constats, la Fédération Volley Wallonie-Bruxelles a décidé d’agir. Sa stratégie 2025-2028 mise notamment sur la féminisation des cadres. Une réponse à un déséquilibre criant : alors que 60 % des affiliés sont des femmes, les entraîneurs, arbitres et officiels restent majoritairement des hommes confie Laurence Rase, directrice générale de la FVWB.
« Statistiquement, ce n’est pas normal. On veut renforcer les trajets de formation pour les femmes, les rendre visibles et les encourager à poser leur candidature. Mais cela demande des efforts des deux côtés : de la Fédération et des intéressées. »
Des modèles à mettre en lumière
Cette volonté se traduit déjà concrètement. Après la nomination d’une présidente, d’une secrétaire et d’une directrice générale, deux nouvelles entraîneuses ont été engagées. Maureen en fait partie.
« C’est une grande fierté. Je suis très heureuse d’être l’entraîneuse féminine engagée cette année. »
Son intégration s’est faite naturellement. Elle connaissait déjà certaines joueuses. Quant aux joueurs masculins, s’ils ont été un peu intrigués au départ, ils ont vite été convaincus par son professionnalisme.
« Ils sont extrêmement respectueux… et ils ont intérêt ! »
Style différent, mais autorité affirmée
Enseignante en éducation physique dans le secondaire, Maureen n’a aucun mal à s’imposer :
« J’ai été très juste et très dure dès le départ. Ils ont vu que je savais de quoi je parlais. »
Les joueurs confirment :
« On ne fait pas de distinction. Quand elle parle, on écoute. Elle est dynamique, à fond. Elle apporte sa touche personnelle. Et quand il faut hausser le ton, elle sait le faire aussi. Elle s’adapte. »
Un exemple à suivre
Si son parcours reste encore rare, Maureen espère qu’il ouvrira la voie à d’autres femmes.
« Le volley est un sport autant masculin que féminin. Il faut mettre les compétences féminines en avant. Maintenant, à nous de prouver ce que nous valons. »
Du côté des joueurs, le message est clair :
« Si toutes les coachs font aussi bien que Maureen, pourquoi pas en avoir plus ? »
Sur le même sujet
Recommandations

Volley : top 3 pour RADS et maintien pour le VC Binchois

Volley : Tchalou vise le titre à la LIGA

L'invité de la semaine : Dominique Blairon (Tchalou)

Volley : retour sur le duel des leaders en P1

Volley-ball : un pôle haut potentiel à Seneffe

Volley-Ball : rencontre avec Léa Delhelle (Tchalou)

Volley : top 3 pour RADS et maintien pour le VC Binchois

Volley : Tchalou vise le titre à la LIGA

L'invité de la semaine : Dominique Blairon (Tchalou)

Volley : retour sur le duel des leaders en P1

Volley-ball : un pôle haut potentiel à Seneffe
