Delhaize : « La paix sociale ne s’achète pas »

Le conflit qui entoure la franchisation de l’ensemble des magasins Delhaize fait rage depuis le mois de mars. Et un accord entre syndicats et direction du groupe ne semble toujours pas être à l’ordre du jour.

Une nouvelle proposition de la direction a été dévoilée dans la presse. L’agence Belga en détaille le contenu. Une série de mesures d'accompagnement sera octroyée aux membres du personnel qui acceptent de travailler dans les magasins franchisés. Ils recevront une prime de 1.500 euros, complétée par 125 euros par année travaillée. Avec une ancienneté moyenne de 18 ans, cela représente une moyenne de 3.750 euros. À cela s'ajoute une indemnité unique de 145 euros pour la suppression d'une prime sectorielle.

Au moyen d’une prime de 10.000 euros, Delhaize veut également encourager ses collaborateurs pouvant légalement le faire à prendre leur pension anticipée. Quelque 800 travailleurs pourraient en bénéficier. Actuellement, il est possible de prendre sa retraite à l’âge de 60 ans, à condition d’avoir accumulé 44 années de carrière.

Des propositions qui passent mal auprès des organisations syndicales. CGSLB et Setca ont déjà manifesté leur refus. Contactée par nos soins Monika Angerman, déléguée Setca-Centre, notamment auprès des magasins d’Epinois et de Morlanwelz, ne décolère pas.

« La paix sociale, ça ne s’achète pas ! », nous dit-elle. « Il n’est pas question, pour le SETCa, d’accepter ça. De plus, ce que le Delhaize propose, ça ne représente rien. Par exemple, ils essaient de se débarrasser des plus anciens avec une prime de 10.000 euro pour les départs à la retraite. Ça signifie 225€ par année de travail.  C’est indécent ! Ce que nous demandons depuis le début, ce sont des vraies négociations et du respect. »

Les syndicats maintiennent toujours l’espoir de voir le plan de franchise retiré et la mise en place d’un véritable plan social. Mais, dans l’état actuel des choses, aucun accord ne semble possible avec la direction.

N. Elet