Face à la situation actuelle, l’Association interfédérale du sport francophone tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures supplémentaires afin que le secteur sportif puisse continuer à jouer son rôle au sein de la société.
L’Association Interfédérale du Sport Francophone (AISF) a mené un large sondage sur le modèle économique des clubs sportifs amateurs en Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans un communiqué, l’Association constate que de lourdes menaces pèsent sur les recettes des clubs. En effet, les cotisations représentent 42,4% de celles-ci. Quant aux buvettes, évènements (tombolas, soirées, soupers, tournois …), ventes de matériel, etc., ils permettent des rentrées pour 41%. Le sponsoring se fixe lui à 9,1%.
Ces trois postes, qui représentent un total de 92,5% des recettes, sont en grande diminution, voire proche de zéro. En effet, la limitation très stricte des activités sportives, la fermeture des buvettes ou encore les difficultés rencontrées par les entreprises qui sponsorisent les clubs, démontrent aisément la nécessité de mettre en place des mesures fortes d’aides au mouvement sportif.
Si certaines dépenses ont été réduites, elles n’en demeurent pas moins nécessaires pour maintenir les clubs en vie. Les fédérations sont elles-mêmes en difficulté financière et, si certaines d’entre elles ont pu faire un geste vis-à-vis de leurs clubs, elles ne seront pas en mesure de compenser le manque de recettes de ceux-ci.
L’AISF qui représente 62 fédérations reconnues, plus de 7.000 clubs affiliés, 120.000 bénévoles, près de 700.000 sportifs affiliés et des milliers d’emplois directs et indirects, réclament aujourd’hui des mesures supplémentaires pour que le secteur sportif puisse continuer à offrir aux citoyens de tous âges une activité sportive et physique, du lien social, un partage de valeurs de respect et une bonne santé physique et mentale. L’AISF réclamait, déjà avant la crise sanitaire, un doublement du budget « sport » qui ne représente que 0,5 % du budget global de la FWB.
Rédaction web