20 ans d'Unesco pour le Carnaval : une reconnaissance historique

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Il y a 20ans donc Binche était en fête pour la reconnaissance de son carnaval. Un label Unesco qui avait pourtant été refusé à la cité du gille quelques mois plutôt. En cause : la place de la femme dans le folklore ou plutôt son absence vue de Paris, siège de l’organisme onusien. Et c’est le mémoire universitaire d’une jeune binchoise qui a permis de débloquer le dossier. Aujourd’hui installée à Rome, Christel Deliège, qui durant 10ans a dirigé le musée du masque, a évoqué pour nous les souvenirs de cet événement historique.

Novembre 2003, les rues de Binche sont en envahie par la foule. Au son de la viole, des centaines de personnes se regroupent pour fêter l’inscription du carnaval au patrimoine oral et immatériel de l’humanité. Des célébrations qui n’auraient sans doute pas eu lieu si Christel Deliège, jeune anthropologue n’avait quelques années plutôt consacré son mémoire de fin d’étude au rôle de la femme au sein du carnaval.

Une reconnaissance qui pour Christel Deliège, qui par la suite a pris la direction du musée du masque, a dépassé les frontières de Binche pour profiter à l’ensemble des carnavals de la région.

Quant à la place de la femme, a-t-elle réellement changé en 20ans ? Question difficile qui pour Christel Deliège trouvera sans doute une réponse par le rôle que joueront les plus jeunes générations au sein du carnaval.

Un carnaval qui, Unesco ou pas, doit pouvoir continuer à évoluer et surtout ne pas se figer. Car pour Christel Deliège le folklore ne peut durer que s’il reste pleinement inscrit au cœur de la société et de ses changements. 

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