Zones de police : l'exemple de la fusion Binche-Anderlues-Lermes

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Depuis quelques temps, le gouvernement fédéral rappelle la nécessité de procéder à la fusion de zones de police. En Wallonie, une seule zone a déjà franchi le pas. Celle de Binche-Anderlues-Lermes, en 2023.

C’est en 2019 que le projet de fusion entre les zones Binche- Anderlues et Lermes, pour Lobbes, Erquelinnes, Merbes et Estinnes a vu le jour. Sur base d’un constat. La difficulté de préserver les missions essentielles des services de police, comme en témoigne Laurent Rapse, chef de Corps.
 

On a analysé les fonctionnalités qu'on n'arrivait plus à faire. Pour Lermes, c'était l'intervention et le service des agents de quartier. De notre côté, nous n'avions pas de service d'aide aux victimes. Certaines fonctionnalités comme la circulation routière n'était pas atteinte. Les deux chefs de Corps ont alors demandé aux autorités de démarrer des accords de collaboration, en vue d'une fusion future.

Une fusion qui s’est finalement concrétisée en 2023. Aujourd’hui, la zone couvre 77 km2, compte 73.000 habitants, 160 agents opérationnels et 30 membres du personnel administratif. Politiquement, c’est le conseil de police qui approuve les questions de budget, de dépenses ou encore d’approbation des postes vacants.
 
En fonction depuis 2 ans, la zone de Police fusionnée semble répondre aux attentes. Tant d’un point de vue opérationnel que financier, selon Laurent Devin, président de la zone.

En termes de cohérence de la zone, nous avons les mêmes traditions folkloriques et une même réalité rurale et un peu urbaine à Binche.  Nous avons également un équilibre financier parce que la quote-part des villes permet de préserver la police de proximité et son efficacité.

Laurent Raspe complète.

La fusion nous permet également d'avoir une brigade anti-criminalité qui compte huit personnes contre quatre auparavant. Le service de la circulation routière est aussi passé de trois personnes à huit. 
 

Si aujourd’hui la zone de Police Binche-Anderlues Lermes fait figure d’exception dans le paysage francophone, la question de l’avenir et de fusions supplémentaires demandées par le fédéral se pose. Le chef de Corps explique.

 
En 2018-2019, les zones étaient viables à partir de 150 membres du personnel. A l'heure actuelle, le ministre vient avec une nouvelle norme qui serait de 500 personnes. Je ne sais pas si on ne sera pas obligé d'encore fusionner.
 

Une incertitude qui s’ajoute, regrette Laurent Devin, à un désinvestissement progressif du fédéral au détriment de la police locale.
 


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