Le terril Sainte Henriette s’apprête à tourner une nouvelle page. Près de vingt mille panneaux solaires sont en cours d'installation au sommet du site. Objectif : fournir de l’électricité verte à plusieurs milliers de foyers.
C'est au sommet du terril Sainte Henriette, à Morlanwelz, que Green City Wallonie développe un projet photovoltaïque. L'installation de 15000 à 20000 panneaux sur le site de 62 hectares, permettra, à terme, de fournir de l'électricité verte pour 3000 à 4000 ménages. Une réhabilitation d'un terrain en fin d'exploitation industrielle qui répond à la philosophie de l'entreprise, souligne Vincent Vanderveken, développeur de projet.
En Wallonie, il y a plus environ 3000 friches industrielles. Si on permet de relocaliser la production d'énergie dans des sites qui ne sont plus utilisés, on leur donne une deuxième vie noble, durable. C'est vraiment notre but de développer ce genre de projet.
Si le terrain d'implantation, loué à un partenaire privé, est pour le moins original, il présente certains atouts. Une partie assez plane en son sommet, la proximité d'une connexion électrique et une bonne exposition au soleil. Des arguments en faveur d'un projet qui a toutefois nourri l'inquiétude de riverains.
Quelques dizaines de riverains ont, de manière légitime, posé des questions. On a essayé d'y répondre, de les contacter pour leur montrer qu'il n'y a pas de nuisances olfactives, pas de nuisances sonores, pas de nuisances visuelles. On est très loin de toutes les habitations et ce sont des panneaux noirs sur du schiste noir.
Malgré un développement important ces dernières années, l'installation de panneaux photovoltaïques a connu un coup de frein avec la fin des compteurs qui tournent à l'envers et l'incertitude quant à la vision du gouvernement wallon en matière d'énergie. Un regret pour le secteur. D'autant que le besoin en électricité ne fait que croitre estime Vincent Vanderveken.
On parle beaucoup de vision 2030, 40, 50. On veut de l'énergie propre. Mais uniquement avec des toitures de particulier, on n'y arrive pas. Il faut des sites comme celui-ci sur des terrains abandonnés. Parce que si on veut de la puissance pour permettre cette transition énergétique, il faut aussi qu'on ait des champs de grande ampleur. On doit faire un mix des deux.
Le parc devrait fournir ses premiers électrons au printemps 2026. Green City Wallonie estime que le projet atteindra l'équilibre financier dans une dizaine d'années.
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