Loin des engins pétaradants d’autrefois, ces voitures séduisent de plus en plus un public jeune ou urbain. Elles sont de mieux en mieux équipées, souvent électriques et pourraient constituer un mode doux et moins envahissant de déplacement.
Elles offrent deux places, pèsent mois de 425 kg à vide, leur puissance est de 4 kw maximum et elles sont improprement baptisées, comme nous l'explique Gilles Dubois, inspecteur principal à la zone de police de La Louvière.
" Ces véhicules sont appelés véhicules sans permis. Pourquoi ? Parce qu'à l'origine, pour conduire ce véhicule, si vous aviez une attestation de réussite, ce n'est que ce qu'il n'était pas permis de conduire. Vous pouviez conduire ce genre de véhicule. Donc ce véhicule correspond à la catégorie d'un véhicule à quatre roues et 45 kilomètres à l'heure."
Ces voiturettes font partie de catégorie des cyclomoteurs et plus particulièrement des quadricycles légers qui autrefois circulaient sans plaque.
"Depuis 2014, ces véhicules sont soumis à l'immatriculation. Ils ont une immatriculation bien particulière. Elle commence par S et U. Ces véhicules doivent être assurés, ce qui était déjà le cas avant et le conducteur doit avoir un permis de conduire catégorie A. Ça veut dire qu'on peut conduire un scooter ou une voiture de ce type là."
Comme un scooter, le jeune peut en conduire dès 16 ans mais avec une restriction importante : il faut 18 ans pour embarquer un passager. Autre restriction : ils ne peuvent circuler partout.
"C'est un cyclomoteur. Donc ça veut dire qu'ils sont limités à 45 kilomètres à l'heure. Ils ne peuvent pas aller sur les autoroutes, bien entendu, ni sur les routes pour automobiles."
Il est clair que le milieu urbain est leur terrain de jeu favori. Dans une circulation dense et lente, en agglomération, ces voitures trouvent facilement leur place sans constituer une gêne pour les autres usagers et leur silence en version électrique est un plus. Par contre en dehors des agglomérations, c’est plus compliqué.
" Ce type de véhicule, maintenant, apparaît de plus en plus comme un véhicule normal. Ça veut dire que le conducteur qui arrive à l'arrière va penser avoir affaire à une voiture. Et puis, il va être peut être surpris par la vitesse limitée à 45 kilomètres à l'heure. Donc on doit être vigilant. On va prendre la place comme une autre voiture, mais par contre, on va rouler beaucoup moins vite."
Faut-il considérer la voiture légère comme une alternative plus sûre au scooter. ? Réponse mitigée.
"Ces véhicules sont affichés à un prix relativement élevé, entre 10 000 et 20 000 €. Donc tout le monde ne peut pas se permettre d'acheter ce genre de véhicule. Le gros avantage du véhicule, c'est la protection pour la pluie. Donc ça, c'est le côté positif."
Autre avantage : elle n’est pas soumise au contrôle technique mais…
"Lorsqu'un agent qualifié constate une anomalie dangereuse, il peut imposer le contrôle technique à ce véhicule. Donc on va se rendre au contrôle technique et là, ils vont vérifier les feux, les freins, la suspension."
Enfin, répétons-le, le terme « voiture sans permis » est obsolète. Elle n’est donc plus une alternative pour les déchus du permis de conduire.