Ce lundi, les agriculteurs du royaume se sont une nouvelle fois donné rendez-vous à Bruxelles pour protester contre les décisions prises par l’Union européenne. L'ambiance était particulièrement tendue alors que plusieurs agriculteurs de la région étaient sur place.
24 heures après, c'est un retour à la normale pour Frédéric Cuvelier. En colère comme le reste des agriculteurs, un mois après les premières actions, ce lundi, il a coordonné le rassemblement des tracteurs sonégiens à Bruxelles. Une nouvelle action pour exprimer le ras-le-bol général face au manque de réactions des ministres et de l'Union européenne.
Oui, on est en colère ! On nous promet toujours de belles choses, mais entre des promesses et du concret, il y a une fameuse différence ! Fulmine Frédéric Cuvelier, président de la section Soignies/Braine-le-Comte/Écaussinnes de la FWA. Il y a moyen de faire des efforts et d'accepter une partie de nos revendications... On sait que leur marge de manœuvre est limitée, mais bon, on n'a toujours pas de réponses, donc on est retournés à Bruxelles leur dire qu'on est toujours là !
Il y a 3 semaines, les agriculteurs se sont pourtant invités à la réunion des 27 ministres Européens à Mons. Une discussion avait alors eu lieu avec le ministre-président Wallon, mais depuis lors, rien n'a changé. Si les agriculteurs ont une nouvelle fois paralysé Bruxelles, c'est donc pour réaffirmer leurs revendications.
Au niveau administratif, on demande une diminution de tout ce qui est papier. On veut aussi des salaires décents pour tous les agriculteurs, une régularisation des marges et surtout une meilleure répartition du bénéfice, il y en a qui se sucrent fameusement au passage et il faudrait diminuer leurs marges. Explique Frédéric Cuvelier.
Mais si le monde agricole espère des changements rapides, c'est également parce que dans moins de deux semaines, les agriculteurs devront entrer leurs dossiers quant à la politique agricole commune (PAC). Un document qui régit les aides octroyées aux agriculteurs. Seul hic : ce document subit des modifications fréquentes et laisse les agriculteurs plutôt perplexes quant à leur stabilité financière.
Comme tout le monde, on a des investissements, mais en agriculture, les investissements se sont sur le long terme et si vous n'avez pas assez bien spéculé, vous êtes dans le bon, mais si malheureusement ce n'est pas le cas et que la PAC vient changer la donne, vous vous retrouvez le bec dans l'eau et je voudrais rajouter par exemple que juste au niveau des céréales, l'année passée, elles étaient à 300€ et cette année, elles sont à 150€ donc c'est su simple au double... Poursuit Frédéric Cuvelier.
Ce lundi, l'ambiance était extrêmement tendue à Bruxelles et si la situation n'évolue pas dans les prochaines semaines, d'autres rassemblements devraient à nouveau être organisés.
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