Depuis quelques jours, les vendanges 2025 ont été lancée à Haulchin. C'est la première fois que le vignoble des Agaises est confronté à une maturation aussi précoce qui annonce un excellente millésime.
C'est un rendez-vous très attendu à Haulchin. Après un an de travail, l'heure des vendanges a sonné, aux Agaises. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour 2025, le réveil a sonné tôt.
C'est l'année la plus précoce qu'on ait jamais connue. On a commencé le 2 septembre et avant ça, notre record précédent, c'était le 8 septembre 2018. L'été a été particulièrement bon, la saison était sèche et chaude. On est arrivé à maturité plus tôt que d'habitude, explique Arnaud Leroy, directeur commercial de Ruffus
Et pour l'exploitation, Cette précocité est accueillie avec enthousiasme car elle est synonyme de grand cru.
Un temps chaud et sec, le raisin est arrivé à une belle maturité, donc beaucoup de sucre. On a malgré tout gardé une belle acidité, donc on a un bel équilibre entre les deux. On a vraiment des raisins de super qualité, ajoute Arnaud Leroy
Une quinzaine de personnes s'activent sur le vignoble pour récolter, presser, mettre en cuve. Un travail intense mais qui, au vu de la qualité de la récolte, se fait avec le sourire. Les prévisions sont bonnes quelque 400.000 bouteilles d'un véritable millésime, quatre fois plus qu'en 2024.
Exceptionnel d’autant plus qu’en 2024 c’était catastrophique. On est content et serein parce que c'est tout le travail de l'année de la vigne qui rentre enfin dans les cuves, déclare John Leroy, le maître de chai.
Sérénité donc, mais empreinte d'une grande concentration. Une fois le pressage effectué et le temps de repos de 24 h, une étape déterminante intervient.
Il faut bien clarifier le jus ne pas laisser passer le dépôt. Et donc effectivement, c'est un moment assez un peu stressant mais qui est important pour la qualité, observe le maître de chai.
Le jus prend alors la direction des cuves de fermentation pour être subtilement surveillé. Après l'effervescence des vendanges - elles devraient se terminer la semaine prochaine - c'est une autre étape qui débute.
Là, on est nombreux, ça court partout, il y a des tuyaux un peu partout. Après c'est un moment aussi plus plaisant, je suis plus seul à surveiller les fermentations. On déguste. C'est vraiment plus un travail d’œnologue, présente John Leroy.
Et donc patience. A l'heure actuelle, le millésime se devine uniquement aux premiers arômes dans la cuverie. Une belle promesse pour juin 2027. Un Ruffus qui ne manque donc pas de perspectives : 40 hectares cultivés et 10 qui pourraient y être ajoutés.
Tout est proportionnel, donc si on vient à replanter davantage, il faudra avoir plus de pressoirs et donc plus de machines. Comme on fait un vin effervescent, tout arrive à peu près à maturité en même temps. Bref, on peut encore grandir mais ce n'est pas pour tout de suite malgré tout, conclut Arnaud Leroy, le directeur commercial.
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